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Confinement: "Notre rapport au temps doit changer"

Confinement: "Notre rapport au temps doit changer"

RCF,  - Modifié le 24 mars 2020
Ce confinement auquel nous sommes tous confrontés est une épreuve. Mais il peut également être la chance de transformer notre rapport au temps, selon la psychanalyste Hélène L'Heuillet.
DR  Hélène L'HeuilletDR Hélène L'Heuillet

Le confinement: une épreuve, un défi

Il y a encore quelques jours, la France avançait encore en vitesse de croisière. C'est-à-dire, pour faire simple : à fond. Deux mots qui peuvent bien caractériser nos vies. Des vies pour lesquelles nous nous plaignons, notamment en ce qui concerne notre rapport au temps. Et le confinement est venu mettre un coup d'arrêt à cela.

Ce confinement, beaucoup de personnes le vivent comme une épreuve, un défi. Ce qui s'entend assez facilement pour des personnes isolées, fragilisées par la solitude, par la maladie. Pour la psychanalyste Hélène L'Heuillet ce confinement peut également être l'occasion de revoir notre rapport au temps. 
 

Aborder ce temps comme une chance

"Nous sommes complètement à l'arrêt. Quelque chose de notre rapport au temps doit changer, si nous voulons nous adapter à cette situation" explique-t-elle. L'ennui, l'anxiété, le rapport au vide peuvent en effet rapidement devenir anxiogènes. "Bien souvent, l'ennui est minoré. Alors qu'il peut être mortel. Notamment chez les jeunes. L'ennui c'est le vide du temps qui vous saute à la gorge. C'est ce qui guette ceux qui étaient suroccupés" ajoute la psychanalyste.

Face à cela, il convient, pour Hélène L'Heuillet, de structurer son temps. Une démarche totalement différente du remplissage. "Il ne faut pas laisser le temps comme une sorte de grande étendue vide où l'on n'a aucune place. L'ennui, c'est la haine du temps. Il faut que l'on aborde ce temps comme une chance" lance encore l'auteur de de "Eloge du retard" (éd. Albin Michel).
 

Penser au projet de société que nous voulons

Une grande majorité du pays est à l'arrêt. Les autres, ne comptent pas leur temps. Les éboueurs, les caissières, le personnel de santé, a accéléré la cadence pour continuer à faire tourner le pays, et à prendre en charge les personnes malades. "Ceux là ne se sentent pas le droit de tomber malade. Habiter son temps, c'est aussi accorder une partie de son temps pour penser à ces personnes" lance la philosophe.

Cette dernière conclut en rappelant que ce confinement peut être "une chance pour nous pour redéfinir nos priorités. Dans une certaine mesure, cela peut être une chance. Ce n'est pas une façon de se réjouir de ce qu'il se passe. Mais à quelque chose, malheur est bon. Cela doit nous permettre de penser au projet de société que nous voulons".

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