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RCF Christophe Bouillon : "il y a un sentiment d’abandon très fort"
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Christophe Bouillon : "il y a un sentiment d’abandon très fort"

RCF,  -  Modifié le 23 novembre 2018
A l'occasion du Congrès des maires, Christophe Bouillon, président de l'Association des petites villes de France, était le Grand Invité de Stéphanie Gallet.
Fanny Cohen Moreau Fanny Cohen Moreau

Pour Christophe Bouillon, « parler des maires c'est un peu ma seconde langue ».  Il est député mais n’est plus maire depuis 2014 et justifie sa situation par le non-cumul des mandats en expliquant que « lorsqu’on a des revendications on souhaite avoir des débouchés, et c’est souvent par l’assemblée qu’on peut agir » pour l'Association des petites villes de France, dont il est le président. Il rappelle qu'il est tout de même toujours maire honoraire de Canteleu.

Christophe Bouillon regrette l'absence d'Emannuel Macron au Congrès des Maires : c'est dommage, il avait prit cet engagement de se présenter pour rendre des comptes », « il n’a rien à craindre des maires, au contraire, le couple communes / Etat est un vieux couple, et moi j'appelle à un nouveau départ ».

Pour Christophe Bouillon « l’Etat n’est pas au rendez-vous de l’aménagement des territoires ». Les élus locaux voudraient réaffirmer leurs responsabilités locales face aux préfets, « en général les élus des petites villes sont des bons gestionnaires, la dette des villes est faible, ils utilisent très peu le levier fiscal ».

La colère des gilets jaunes n’étonne pas Christophe Bouillon, « il y a une sorte de métropolisation, se concentrent dans les grandes agglomérations les meilleurs transports, les meilleures offres de service public, les meilleures formations, les meilleurs emplois, et en périphérie viennent des problèmes de mobilité ». « Il y a un sentiment d’abandon très fort, l’Etat doit réduire les fractures territoriales et être un aménageur et ce n’est pas le cas aujourd’hui ». Dans l'entretien Christophe Bouillon rappelle les différentes propositions faites par l’Association des petites villes pour résoudre ces problèmes.
 

L'écologie au niveau local

Pour Christophe Bouillon les petites villes sont une bonne échelle pour la transition énergétique : « localement on sait qu’on peut faire des économies, c’est bon pour le portefeuille mais aussi pour la transition énergétique ». « Aujourd’hui il y a une sorte de méfiance qui s’est installée envers les collectivités locales : on estime que les maires ne sont pas capables de porter les projets ». « Quand vous êtes maire vous avez à la fois la vision et la proximité ».

Et sur ses projets pour le futur de sa vie politique, il confie réfléchir sérieusement à se représenter comme maire : « j’ai un peu fait le tour de mon mandat de député, les citoyens attendent qu’on ait une vraie action ». « Mon rôle de député d’opposition est parfois difficile, mais c’est un groupe socialiste très soudé qui fonctionne bien, et qui porte une certaine expérience qui n’est pas inutile à l’Assemblée nationale. »
 

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