Ces communes rurales qui font le pari de la vidéoprotection en Auvergne
Il y a 10 ans, Clermont-Ferrand n'avait aucune caméra. Aujourd’hui, la vidéoprotection continue de se déployer en Auvergne et est devenue presque incontournable en campagne électorale. Et pas uniquement en ville. Dans les zones rurales de plus en plus d’élus se laissent convaincre. Illustration à Saint-Rémy-sur-Durolle. Entretien avec Frédéric Chonier, maire de cette commune du Livradois de 1700 habitants.
Le maire de Saint-Rémy-sur-Durolle Frédéric Chonier entouré d'adjoints et de la conseillère régionale déléguée aux commerces ruraux Caroline Guelon © RCFQu’est-ce qui vous a poussé à investir et installer ces équipements de vidéoprotection sur votre commune ?
Il y a une dizaine d’années, nous avions installé des caméras sur l'église, des caméras tout à fait simples et avec la technologie de l'époque. Et nous nous sommes rendus compte que, lorsque nous voulions utiliser ces caméras parce qu’il y avait eu des petites incivilités, ça ne servait pas à grand chose parce qu'on voyait l'action mais on n'arrivait pas à identifier les auteurs. Donc nous avons eu la volonté de développer un peu ce qui existait, en apprenant que nous pouvions être accompagnés par l’Etat et la Région.
C’est un projet d’une douzaine de caméras, qui ont la spécificité de lire les plaques d'immatriculation. Elles enregistrent pendant un mois les plaques d'immatriculation des véhicules qui passent sur notre commune. Nous allons les déployer sur les entrées de bourg et sur le plan d'eau ainsi que sur la place de l'église, de façon à avoir tous les passages des véhicules. Et permettre aux gendarmes de faire des recoupements pour leurs enquêtes.
Qu'est-ce qui vous convainc, finalement, de franchir le pas ?
Ici, on ne va pas parler de délinquance ou de grande délinquance, mais ce sont plutôt les petites incivilités : des WC ou abris à vélos tagués, cassés… Moi, je crois beaucoup à la dissuasion et à la prévention. Ce qui nous a poussé à faire cela, c’est faire en sorte de ne plus avoir plus ces petites incivilités qui empoisonnent le quotidien. Nous le voyons comme un outil de dissuasion et de prévention.
C’est un dossier sur lequel vous échanger régulièrement avec les maires de l’intercommunalité ?
Oui, bien sûr. La première parade, c’est la gendarmerie. Nous à Saint-Rémy, nous avons la spécificité d'avoir un plan d'eau touristique, qui draine un afflux de personnes. L’enjeu est de trouver un moyen pour limiter les incivilités.
