Depuis lundi matin, les bougies, les personnes en recueillement, les larmes, font le tour des médias internationaux. Des images qui rappellent évidemment celles diffusées au lendemain des attentats de novembre à Paris. Mais cette fois-ci, le lieu du drame est aux Etats-Unis. A Orlando, en Floride. Dimanche soir, Omar Mateen, un citoyen américain d’origine afghane a ouvert le feu dans un club gay, tuant cinquante personnes.
Suspecté d’être proche de la mouvance islamiste, l’homme aurait appelé le 911 avant de passer à l’acte, expliquant qu’il agissait au nom de l’Etat islamique. Mais malgré le fait que Daech ait revendiqué l’attaque, à deux reprises, via son agence de presse, et sur les ondes de sa propre radio, le FBI indique qu’aucune information définitive ne peut être donnée à ce stade de l’enquête, concernant les commanditaires de cet assaut.
Les premiers éléments indiquent toutefois que l’auteur de cette tuerie était très organisé. Vivant à plus de 200 km d’Orlando, Omar Mateen a ouvert à plusieurs reprises le feu dans cette discothèque réputée pour accueillir la communauté homosexuelle des environs. Il aurait également tiré aux alentours de la boîte de nuit, avant de prendre des otages. Il aurait finalement été abattu par les forces de l’ordre américaines.
On sait également qu'Omar Mateen avait été interrogé à plusieurs reprises, en 2013 et en 2014. A l'époque, le FBI s'était intéressé à lui après "des remarques à ses collègues suggérant d'éventuels liens avec des terroristes". Son père, Mir Seddique, a cependant assuré à la chaîne NBC que le massacre n'avait "rien à voir avec la religion". On sait également par son ex-épouse que l'auteur du crime était un homme violent, qui éprouvait par ailleurs une haine envers les homosexuels.
Les dirigeants du monde entier ont exprimé leurs condoléances et ont fermement condamné cet acte terroriste. A commencer par le président américain, Barack Obama, qui est intervenu, visiblement très ému, déclarant qu’"aucun acte de terreur et de haine ne peut changer qui nous sommes". François Hollande a également condamné "avec horreur [...] cette tuerie", exprimant "le plein soutien" de la France.
Le Vatican a également réagi. "Le terrible massacre qui a eu lieu à Orlando, qui a fait de très nombreuses victimes innocentes, a suscité chez le pape François et chez chacun de nous des sentiments très profonds d’exécration et de condamnation, de douleur, de trouble devant cette nouvelle manifestation d’une folie meurtrière et d’une haine insensée" a déclaré le père Federico Lombardi, porte-parole du pape François.
La communauté homosexuelle est évidemment très meurtrie par cet attentat. D'autant plus que la tuerie a lieu quelques jours avant la Gay Pride. En France, la communion Béthanie, communauté chrétienne à destination des personnes homosensibles et transgenres, a publié un communiqué sur son site Internet, dans lequel elle reprend la célèbre phrase du Christ : "Père pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font".
L'analyse de François-Bernard Huygues, directeur de recherche à l'IRIS:
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