Depuis le 26 avril, plusieurs milliers de Burundais manifestent contre le président Pierre Nkurunziza, qui brigue un troisième mandat, ce qu'ils jugent inconstitutionnel.
Mais, la tension est montée d’un cran dans la journée de mercredi. Un général de l'armée burundaise a annoncé à la radio la destitution du président Pierre Nkurunziza après plus de deux semaines de tensions. La présidence a démenti ces informations.
En fin de journée, Godefroid Niyombaré, l’ancien chef d’état-major ordonne la fermeture de l'aéroport et des frontières alors que le retour de Pierre Nkurunziza est annoncé. La Croix-Rouge dénombre 3 morts et 66 blessés.
Christine Deslaurier, historienne rattachée à l’Institut des mondes africains, craint une nouvelle montée de violence, ce soir, de la part des civils.
Et c’est dans ce contexte tendu depuis plusieurs semaines que les Evêques du Burundi ont adressé un message à la population intitulé « C'est dans le dialogue et la concertation qu'on aboutit à des solutions durables ». Ils y font une série de propositions « nécessaires et incontournables » pour avoir de « bonnes élections, libres, sans discriminations, inclusives et justes pour tous » et sortir de la crise et de l’impasse dans lesquelles se trouve le pays. Ils invitent à la liberté des médias, de la sécurité des citoyens et à « reporter pour plus tard certaines échéances du calendrier électoral ».
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