Au Foyer Saint-François, accompagner la fin de vie avec humanité et douceur
À Salzinnes, le Foyer Saint-François accueille les patients en fin de vie dans un cadre apaisant et chaleureux. Kathelyne Hargot, psychologue et coordinatrice des bénévoles, revient sur cette mission portée par une équipe soignante et bénévole unie, engagée à rendre les derniers instants de vie les plus dignes possible.
©Foyer Saint-FrançoisFondé en 1989 par les Sœurs de la Charité de Namur, le Foyer Saint-François est l’une des premières unités résidentielles de soins palliatifs du pays. Niché dans un écrin de verdure à Salzinnes, l’établissement accueille dix patients dans une ambiance qui se veut la plus chaleureuse possible.
« L’idée, c’est que le patient et sa famille se sentent comme chez eux, tout en bénéficiant d’une équipe médicale compétente et disponible 24h/24 », explique Kathelyne Hargot. Une attention particulière est portée à chaque détail, du cadre de vie jusqu’aux repas, soigneusement préparés par une équipe de cuisiniers.
Des soins de pointe… et beaucoup de cœur
Si le Foyer offre un haut niveau de soins médicaux, l’accompagnement ne s’arrête pas là. « On essaie d’aider le patient au mieux, dans ce qu’il a besoin, sans imposer un cadre rigide », précise la coordinatrice. Ici, tout est fait pour soulager la douleur, physique comme psychique, et rendre la fin de vie plus douce, plus sereine.
« On parle très peu de la mort dans notre société », regrette Kathelyne Hargot. « Et quand elle arrive, on est souvent démunis. Il est important d’en parler, d’oser l’aborder. »
Une équipe de bénévoles engagés et formés
Kathelyne Hargot coordonne les 130 bénévoles du Foyer. Elle est aussi psychologue, et sait combien cet engagement est exigeant sur le plan émotionnel. « Ce n’est pas un simple bénévolat, c’est un engagement presque professionnel », confie-t-elle.
Les bénévoles, présents au quotidien, accompagnent les patients et leurs familles dans les moments les plus délicats. Ils sont formés, soutenus, et travaillent en étroite collaboration avec l’équipe soignante. « Ce qui les aide, c’est le sentiment d’apaisement qu’ils apportent, le fait de voir que leur présence a un vrai impact. Ils peuvent aussi parler entre eux, partager, pour ne pas garder trop en eux la douleur. »
Faire de la fin de vie un temps digne et apaisé
Au Foyer Saint-François, l’objectif est clair : faire de la fin de vie un moment aussi digne, humain et serein que possible. Même si cela reste une période douloureuse, l’équipe met tout en œuvre pour soulager, écouter, accompagner.
« La fin de vie est souvent synonyme de peur, de souffrance. Mais ici, on essaie de transformer cette étape, de l’adoucir autant qu’on le peut », conclut Kathelyne Hargot. Une mission portée par la compétence, la bienveillance… et beaucoup d’humanité.


Donner de son temps, tendre la main, accepter la différence : donnons la parole au monde associatif.
