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RCF Assises de l'Outre-Mer: "la vision du gouvernement s'affine" explique David Lorion (LR)
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Assises de l'Outre-Mer: "la vision du gouvernement s'affine" explique David Lorion (LR)

RCF,  -  Modifié le 29 juin 2018
Emmanuel Macron a présenté jeudi 29 juin dernier un nouveau livre bleu, synthèse des assises de l’Outre-Mer.
Camille Dujoncquoy RCF Camille Dujoncquoy RCF

Cette semaine, les députés ont voté en faveur de la suppression du mot race de la Constitution. C’était une demande de députés ultramarins. "Le symbole est important pour la France, héritière de la Révolution française. Le fait de supprimer le mot race de la Constitution française est un symbole très fort, puisque simplement on reconnait tous les êtres humains de même nature, et c’est une formidable avancée" explique â€‹David Lorion, député LR de la 4ème circonscription de la Réunion.
 

Des assises riches en remontées de terrain

Jeudi 29 juin dernier, Emmanuel Macron a dévoilé le livre bleu de l’Outre-Mer, synthèse des assises de l’Outre-Mer, qui lui a été remis par la ministre des Outre-Mer, Annick Girardin. "Ce n’est pas la première fois. Le président Macron a décidé de mettre en place des assises de l’Outre-Mer. Ce qui est un peu normal. Son parti, le président, ne connaissaient pas l’Outre-Mer. Cette consultation démocratique a été un peu longue. Elle n’a pas toujours été bien vécue, mais c’est un moment démocratique. Ce moment est passé. Un an après, on a le résultat de ces assises et elles ont été plutôt riches de demandes, de remontées du terrain. La vision du gouvernement s’affine" ajoute David Lorion.

Les assises ont concerné tous les Outre-mer, quelles que soient les différences de ces territoires. "Il y a une différence, comme pour les régions françaises. Tous appartiennent à une nation et ont choisi de respecter les devoirs, les droits de la nation française, ainsi que de faire rayonner la présence française dans le monde. Ce n’est pas parce que l’on se trouve dans l’océan indien que l’on ne doit pas se sentir français. Cette vision de la France et de l’économie française qui place la France comme la deuxième puissance maritime dans le monde, est importante" lance encore le député.

La ministre de l’Outre-Mer a dénombré 26.000 participations citoyennes sur ces assises. "Un chiffre honorable sachant qu’il y a deux millions d’habitants. Il y a eu une mobilisation, un intérêt. Mais ce qui va nous intéresser, c’est le résultat. Le président a défini quelques grandes orientations, comme la bataille pour l’emploi ou l’ancrage territorial. Il faut que la loi française puisse être adaptée lorsque l’on veut être intelligent avec la nature, l’environnement, l’histoire de ces régions" précise David Lorion.
 

Un premier bilan prévu dans 18 mois

A l’issue de cette présentation, le chef de l’Etat a fixé un rendez-vous, dans 18 mois, pour un premier bilan. "Il y a des promesses chiffrées un peu décevantes car la mobilisation exceptionnelle pour le fonds d’investissement est de 500 millions d’euros pour les dix territoires, ce qui ne fait pas beaucoup. Mais il y a la volonté d’impliquer la Banque publique d’investissement (BPI). Il y a un certain nombre de sujets sur lesquels nous sommes sensibles, et dans 18 mois nous ferons une réunion de chantier" ajoute le parlementaire.

Sur l’île de la Réunion, 42% de la population a moins de 25 ans. "C’est une jeunesse qui a les mêmes rêves que la jeunesse du monde entier. Ils rêvent d’être libres, de faire des choses qui leur plaisent, de pouvoir choisir leur vie. Le monde s’est uniformisé à l’égal de ce qui se passe sur tous les territoires continentaux. Ce qui fait rêver, c’est la liberté de voyager, de se former, de rencontrer d’autres cultures. L’Europe est un des espaces attractifs du monde, car c’est un espace de liberté" explique David Gorion.
 

Faire de l'Outre-Mer des territoires pionniers

Pour ce dernier, le grand chantier prioritaire, sur l’île de la Réunion, trouve un point commun avec les grandes mesures du moment lancées par le gouvernement, à savoir la formation professionnelle. "Si on veut être libre, il faut savoir faire des choses. La formation professionnelle, c’est ce qui va précéder l’emploi. On a besoin que notre île soit un relai de l’Europe. On a besoin pour cela de jeunes formés. Il y a déjà des universités, des IUT. Mais la présence de l’Europe et de la France au sein de l’océan Indien doit être un îlot de formation pour les pays qui sont autour" analyse encore le parlementaire.

Dans sa synthèse, Emmanuel Macron a parlé de territoires pionniers. "Ces territoires ont des richesses, qui doivent être partagées. Madagascar est un territoire qui fait une fois et demi la France, qui a une population bien plus importante que la Réunion. Il mérite qu’on ait avec lui des relations d’échanges, de partenaires. Nous avons des atouts en termes de formation, d’expertise. Si ce n’est pas nous, ce sont d’autres pays qui iront à notre place, et pas souvent pour de bonnes raisons. Nous avons un rôle humanitaire, de partenariat qui doit être mis en place" conclut David Lorion.

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