Assises de l’Agriculture et de l’Alimentation : un rendez-vous pour repenser l'agriculture
Aujourd’hui s'ouvrait la 9e édition des Assises Nationales de l'Agriculture et de l’Alimentation à Cesson-Sévigné près de Rennes. Le fil rouge tout au long de ces assises : « L’agriculture et l’alimentation, terres de solutions ». 700 participants dont 300 étudiants en filière agricole et 50 intervenants ont répondus présents.
© Crédit photo Vincent Michel, Ouest-FranceLa 9e édition des Assises nationales de l’Agriculture et de l'Alimentation s'est tenue ce mardi 25 novembre à la Glaz Arena, à Cesson-Sévigné, près de Rennes.
L’objectif de l’évènement : débattre, échanger et faire sortir de terre des idées ou solutions pour les filières agricoles.
Un programme varié
Au programme de la journée : des tables rondes, des débats, des conférences, une masterclass avec des étudiants sur des thématiques variées : la concurrence des produits venant d’autres pays et leur impact sur l’agriculture française; l’innovation dans l’agroalimentaire; la question du renouvellement des générations; la question de la souveraineté alimentaire; la transparence sur la rémunération et l’origine des produits, le gaspillage alimentaire et la décarbonation des fermes.
Pour aborder ces différentes questions, de nombreux intervenants étaient présents avec entre autres : Anne Charlès-Pinault, directrice générale de Lactalis Lait ; Philippe Chalmin, économiste et spécialiste des marchés des matières premières ; Jean-Marc Roué, président de la Brittany Ferries et producteur de légumes ; Frédéric Oriol, PDG du groupe Daunat ; Christian Griner, directeur du groupe Even ; Guillaume Le Cunff, président de la zone Europe de Nestlé ; Philippe Pointereau, président de la Fondation Terre de Liens ; Michel Biero, spécialiste de la grande distribution ; Esther Kalonji, déléguée générale du syndicat national de l’alimentation et restauration rapide.
Un événement national au coeur de la colère des agriculteurs
Presque dans le même temps, ce week-end les agriculteurs bretons étaient mobilisés notamment à Morlaix dans le Finistère. Ils continuent d'alerter sur leurs conditions de travail, alors qu'ils peinent à vendre leurs produits à un juste prix. Ils dénoncent également la concurrence des produits étrangers et, s'agissant de la filière viande bovine, ces derniers refusent en l’état la signature d'un traité de libre-échange avec les pays du Mercosur. Du côté de la filière laitière, les marchés du beurre qui s'effondrent vont impacter le prix du lait. Un des agriculteurs, présent lors de ces Assises de l'Agriculture et de l'Alimentation témoigne de ses besoins et revendications qu'il avait bien en tête lors de l'événement :
« Nous ce qu’on recherche avant tout c’est un prix rémunérateur, à vivre de notre métier forcément et nous sommes très dépendants des charges qui nous incombent sur nos exploitations. Un juste prix sur nos produits est donc nécessaire pour rémunérer les agriculteurs et faire face aux charges actuelles. Il nous faudrait surtout de la stabilité politique pour obtenir quelque chose de concret. » explique Dominique Revillard, producteur de lait dans les Côtes-d'Armor, à Plancoët.
Les agriculteurs souhaitent donc plus d’équité par rapport au marché extérieur. Face à leurs contraintes réglementaires ou environnementales, voir leurs produits concurrencés sur les étals par des produits venant d'ailleurs avec des règles différentes leur est donc difficile à admettre.
