Depuis le 10 janvier, le gouvernement a prévu qu’en cas de symptômes présumés ou de contact avec un malade de la Covid-19, un salarié puisse se procurer automatiquement un arrêt maladie pour une durée de 4 jours maximum. Jean Castex a cependant précisé que cela ne s’adressait qu’aux personnes « qui ne sont pas en mesure de continuer à travailler depuis leur domicile ». Pour Anouk Ullern, présidente de la Confédération des petites et moyennes entreprises de Maine-et-Loire, « cette mesure est incompréhensible ».
Des dérives possibles
Un dispositif proposé par Jean Castex qui permet aux personnes concernées de se procurer automatiquement un arrêt de travail via le site internet de l'assurance-maladie. Un incohérence selon la CPME 49 : « On demande aux citoyens d’être médecin à la place du médecin, je pense qu’on passe au-dessus de la compétence des professionnels ».
Selon elle, les symptômes ne sont pas les signes évidents d’un cas de contamination à la Covid-19 mais peuvent être ceux d’une autre maladie hivernale. « Si on étend l’arrêt maladie à quelque chose de présumé, c’est la porte ouverte à tous les abus possibles » a-t-elle déclaré au micro de RCF Anjou.
La désorganisation des entreprises
Anouck Ullern pointe également qu’une telle mesure modifierait totalement l’organisation des entreprises. Des entreprises déjà fortement désorganisées en raison de l’installation de tous « les critères de protection pour les salariés ». Ce serait d’autant plus dommageable selon elle car « lorsqu’une personne manque dans une petite et moyenne entreprise, c’est tout un pan du fonctionnement de celle-ci qui ne peut plus fonctionner ».
Elle appelle donc le gouvernement à revoir sa copie. « Les décisions sont peut-être prises extrêmement rapidement et sans prendre réellement en considération leurs impacts. »
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