Anaïs Roussange, le Brivadois et la Haute-Loire chevillés au corps
Depuis 2012, Anaïs Roussange est l’attachée parlementaire du député de Haute-Loire Jean-Pierre Vigier (LR). Dans un quotidien à 100 à l’heure, cette maman d’un jeune adulte cherche avant tout à faire avancer des projets pour son territoire de cœur : le Brivadois.
Depuis 2012, Anaïs Roussange est l’attachée parlementaire de Jean-Pierre Vigier, député LR de la 2e circonscription de la Haute-Loire. © RCF Haute-LoireMai 2012, François Hollande accède à l’Élysée. Pour les législatives, un raz-de-marée de la gauche est annoncé. Même la Haute-Loire, pourtant historiquement ancrée à droite, pourrait basculer. Dans la deuxième circonscription, Jean Proriol, député depuis 1978, passe la main un peu en catastrophe. Finalement, Jean-Pierre Vigier, alors maire de Lavoûte-Chilhac, est élu, une demi-surprise. Grâce à une amie journaliste en commun, Anaïs Roussange va échanger avec le nouveau député « lorsqu’il est dans le taxi qui l’emmène pour la première fois à l’Assemblée nationale ». Très vite, le courant passe, animé par une ambition partagée pour le territoire.
Pourtant, rien ne prédestinait cette fille de commerçants, née dans le bassin minier, à goûter au monde de la politique. Peut-être était-ce son destin. Anaïs Roussange possède en tout cas les qualités nécessaires pour le poste. Déjà, un relationnel sans égal. « Chaque rencontre est importante car elle te nourrit », aime-t-elle répéter comme un mantra. Toujours souriante, malgré un caractère bien trempé, elle avoue « ne jamais être dans le conflit, même si je ne me laisse pas marcher sur les pieds ».
D’un naturel timide au départ, elle a accepté d’être mise en avant. Souvent, elle représente Jean-Pierre Vigier lors de réunions ou d’événements. Parfaitement à l’aise avec cette image publique, elle reste viscéralement attachée à son territoire. « Pour moi, en Haute-Loire, on a plein de projets, donc on peut faire des carrières. » Pas question pour elle de quitter sa terre du Brivadois. Au fil des années, elle est devenue le véritable bras droit du député Vigier : « Il ne se passe pas un jour sans que je n’échange avec lui. » Elle l’assume : « Ce n’est pas trop mon truc d’impulser des projets, mais j’adore accompagner pour les réaliser. » Ce travail, sa « passion », correspond totalement à son tempérament et à ses envies.
Malgré les années, pas question de lâcher Jean-Pierre Vigier. « Le quotidien n’est pas toujours rose bonbon, j’ai pensé maintes fois à arrêter, mais ce n’était pas sérieux. » Elle ne craint qu’une chose : revivre une dissolution de l’Assemblée nationale. « Un dimanche soir, en cinq minutes, je n’avais plus de travail », se remémore-t-elle. Un choc pour elle, comme pour l’ensemble de la classe politique.
En dehors du travail, Anaïs Roussange met un point d’honneur à dissocier sa vie privée de son métier. Une chance, la plupart des députés ne s’appartiennent plus totalement. Comme le dit Karine Vincent, l’une de ses plus proches amies : « Anaïs est une pile, elle n’arrête jamais. » La principale intéressée ne dit pas le contraire. « J’aime sortir et je suis très copine », une manière de se vider la tête, d’oublier peut-être la pression inhérente à son poste malgré son sang-froid.
Mère très protectrice envers son fils, Anaïs Roussange est aussi une passionnée d’art contemporain, même si, curieusement, « je ne me souviens jamais de leurs noms et pourtant j’adore leur travail, mais vraiment ». Bluffée par le travail d’Ernest Pignon-Ernest lors de son passage dans le Brivadois, sa passion l’a amenée à accompagner des projets en dehors de la Haute-Loire. Depuis 2018, elle s’est beaucoup investie dans Vign’art, un festival d’art contemporain en Champagne-Ardenne, créé avec un ami. Finalement, sa seule entorse à son territoire.


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