Alexis HK & Benoît Dorémus : amitié, poésie et "inavouables" confidences
Alexis HK et Benoît Dorémus, deux auteurs-chanteurs aux univers très différents, se retrouvent pour Inavouable, un spectacle devenu album. Leur amitié, leur tendresse, leur humour piquant et leur sincérité se mêlent dans une création à la fois légère et profondément humaine. Petit voyage dans leurs trajectoires avant leur concert à Sète le 21 novembre.
Inavouables, un spectacle tendre et entraînant © La FamiliaAlexis HK, de son vrai nom Alexis Djoshkounian, est l’un des chanteurs-auteurs les plus marquants de la scène française contemporaine. Avec un style à la fois délicat et engagé, il navigue entre la chanson populaire, la poésie et la mélancolie. Depuis ses débuts, il s’est forgé une place unique : un raconteur d’histoires, capable de faire rire, d’émouvoir et de surprendre.
Benoît Dorémus, quant à lui, incarne une autre facette de la chanson francophone : celle du jeune poète blessé, lucide, parfois ironique. Artiste discret mais fortement respecté, il a noué une relation sincère avec son public. Il chante comme il pense, sans fard, comme s’il déposait chaque mot dans l’oreille de celui ou celle qui écoute. Une écriture, simple et dense, qui fait de lui un auteur-interprète à la fois accessible et profondément touchant.
Inavouable : une complicité musicale née de l’amitié
Le projet Inavouable naît de cette longue amitié entre les deux hommes. "On est de vieux amis… chaque fois qu’on se retrouve, on sort une guitare, on écrit ensemble", explique Benoît. Ces moments informels, issus d’un désir pur de créer, ont donné naissance à un spectacle.
Alexis se souvient :
Quand j’ai joué à l’Olympia en janvier 2023, je l’ai invité à venir sur scène. On a chanté quelques "inavouables" ensemble. Le public a bien réagi.
L’idée d’un spectacle officiel surgit naturellement, portée par leur producteur, J.P. Nataf (lui-même auteur-compositeur-interprète et guitariste de longue date). Ils choisissent un décor simple : une loge, deux guitares, un dialogue sincère, sans barrière. Ce cadre permet une proximité immédiate, comme si on entre dans leur intimité artistique.
"Inavouable" : entre provocation et tendresse
Le mot inavouable n’est pas innocent. Pour Alexis, "ce mot est très inspirant. On peut y mettre beaucoup de choses. On ne voulait pas choquer, mais ça nous permet d’aborder des sujets qu’on ne s’autoriserait pas seuls."
Benoît ajoute : "Dans cette époque un peu violente, exprimer de la tendresse, dire qu’on aime l’humanité, ça paraît presque inavouable. Mais on veut ça : des chansons qui soient drôles, un peu piquantes, mais qui portent aussi une émotion sincère."
L’équilibre est délicat : humour, réflexion, confession. Leur écriture est un mélange de légèreté et de gravité, et leur performance scénique laisse la place à l’improvisation : "Il y a un fil conducteur, mais on évolue selon l’humeur, la ville, le public", explique Benoît.
L’album : une autre façon de donner vie aux "inavouables"
Après avoir fait vivre Inavouable sur scène, Alexis et Benoît ont décidé de l’immortaliser en studio, avec Jean-Philippe Nataf (ancien membre du groupe Il Était Une Fois).
Alexis confie : "Il a apporté un regard d’homme de métier, avec cinquante ans d’expérience. Il a retravaillé nos chansons, enrichi les arrangements…"
Le résultat : un album plus dense que le spectacle acoustique. Là où la scène se limite à deux guitares et quelques instruments, le disque déploie des pianos, des guitares électriques, une batterie. Le tout en seulement six jours d’enregistrement.
Benoît résume : "On voulait laisser une trace, prolonger cette parenthèse humaine. Le disque, c’est aussi un support pour tous ceux qui nous suivent."
Regarder vers demain : projets solo… et peut-être plus
Inavouable n’est pas une œuvre définitive. Les deux artistes prévoient de reprendre leurs chemins solo après cette tournée, tout en pouvant revenir à leur complicité quand l’inspiration le demandera.
"On sait qu’on pourra le faire de nouveau", lance Alexis. "Ou pas. Et c’est aussi ça, la beauté d’un projet libre", complète Benoît.
Sète, vous voilà !
Leur concert à La Passerelle de Sète le 21 novembre est très attendu.
Alexis l’affirme : "J’aime Sète, j’aime Brassens, mais surtout j’adore y jouer. C’est une ville chaleureuse, qui vibre pour la chanson."
Benoît, lui, est heureux de partager cette scène avec un ami de longue date, dans un spectacle qui promet rires, confidences et vérités "inavouables".


Chaque mois, Luis Echeverria tend son micro à un artiste qui passe dans notre région. L’occasion de découvrir son univers, son parcours et ses inspirations… avant de clore l’émission en musique avec l’un de ses titres.
