Mardi 27 mai, deux réunions se sont tenues au Centre diocésain de pastorale, avec deux objectifs affichés : faire un point d’étape sur les avancées de la Conférence des évêques et apporter des solutions à ceux qui accompagnent des jeunes ou des personnes vulnérables.
« Je crois que l’Église parle en vérité, elle fait son examen de conscience », nous affirme Joëlle Malergue. La déléguée épiscopale pour la prévention et la lutte contre les abus et violences dans le diocèse de Clermont porte ce message avec d’autant plus de force à son retour de Lourdes.
Elle a participé à la dernière session plénière de la Conférence des évêques de France et se montre encore très touchée par le témoignage des victimes : « Ils ont témoigné de manière très sereine, on ne ressentait ni colère ni haine. Mais plutôt une volonté de faire avancer les choses. Ils nous ont dit : “Vous nous croyez, vous nous entendez, continuez ce travail !” »
Pour appuyer son propos, Joëlle Malergue nous indique qu’il existe désormais des délégués épiscopaux comme elle dans « pratiquement tous les diocèses ». Ces derniers se réunissent d’ailleurs régulièrement pour échanger.
Selon elle, les travaux engagés par les évêques commencent à porter leurs fruits. Les personnes en responsabilité auprès des jeunes ou des publics vulnérables sont désormais mieux encadrées : « Il y a des temps de formation, un livret de prévention, une charte de bientraitance… On demande aussi l’extrait de casier judiciaire numéro 3 », énumère notre invitée.
Ces réunions avaient également pour objectif d’apporter des aides et des solutions aux acteurs diocésains. « Il est parfois bon de se rappeler les postures à adopter, simplement de se le redire… Par exemple, on ne prend pas un enfant de 5 ans sur ses genoux, même s’il vient de tomber. On le console autrement… »
Un message à destination de tous, mais lors de notre entretien, Joëlle Malergue tient aussi à s’adresser aux victimes qui n’ont pas encore réussi à parler :
« Venez, osez parler… à la cellule d’écoute… (elle cherche ses mots, NDLR), c’est anonyme ! Nous sommes là pour vous écouter, nous vous croirons, et nous vous accompagnerons pour essayer de faire en sorte que vous alliez un peu mieux. »
Pour joindre la cellule d’écoute, deux moyens :
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