Hervé Mariton n'en sera pas. La candidature du député de la Drôme n'a pas été retenue, mercredi 21 septembre, par la haute autorité de la primaire. Seuls sept candidats se disputeront donc la place lors de l'élection présidentielle de 2017. Quels sont les différences dans les programmes et qui a les meilleures chances de l'emporter ? Eclairage avec le politologue Thomas Guénolé.
La haute autorité a donc invalidé mercredi midi la candidature d'Hervé Mariton. Les parrainages du député de la Drôme présentaient des doublons selon Anne Levade, la présidente de l'organisation. Il ne reste donc que sept candidats, une femme et six hommes, en lice pour la place à l'élection présidentielle.
Au premier rang, figurent Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, grands favoris pour un second tour à cette primaire. Suivent ensuite François Fillon, Bruno le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet et Jean-François Copé. Tous sont issus du parti Les Républicains. Enfin, le président du parti Chrétien-Démocrate Jean-Frédérique Poisson sera aussi de la partie. La procédure de parrainages ne s'appliquait pas dans son parti.
Les programmes des différents candidats apparaissent assez proches. Le politologue Thomas Guénolé explique par exemple que tous présentent les mêmes idées économiques. "Là où le clivage se fait", poursuit-il, "c'est sur ce que j'appelle les "4 i" : "islam, identité, immigration, insécurité."
Sur le sujet, le politologue dégage deux grandes tendances. "La position de Nicolas Sarkozy copie les idées du Front National en ciblant les électeurs à droite de la droite pour la primaire, et ceux du FN pour le premier tour de la présidentielle. La position d'Alain Juppé prône une droite apaisée et apaisante sur ces questions. Il cible lui la gauche des Républicains à la primaire et les électeurs du centre à la présidentielle", explique Thomas Guénolé. Selon lui, les autres candidats n'arrivent pas à s'exprimer hors de ces deux positions.
L'analyse des "4 i" de Thomas Guénolé
"Pour l'instant, c'est serré entre Alain Juppé et Nicolas Sarkozy", observe le politologue. Pour lui, la gagnant de la primaire va être désigné par "le vote PMU". "Cette notion de vote PMU correspond à un mouvement des électeurs qui votent pour le candidat le mieux placé dans les sondages pour le premier tour de la présidentielle, juste avant le scrutin de la primaire", explique Thomas Guénolé. "Les électeurs cherchent à gagner l'élection présidentielle donc ils voteront pour le candidat le mieux placé pour le faire", conclut-il.
Thomas Guénolé sur le "vote PMU"
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