9 ans de Laudato Si : comment parler d'écologie aujourd'hui ? Avec Marcel Rémon

Laudato si’ a eu un impact dans l'Église et dans le monde. Chez les chrétiens, mais aussi à l'extérieur. Pour Marcel Rémon, l’encyclique du pape constitue une véritable avancée : “Pour la première fois, on faisait le lien entre la crise sociale et la crise écologique”. 

Cap sur l'écologie avec le pape François

“Tout est lié” : Cette phrase, tirée de l'encyclique, a marqué les politiques mondiales en mettant l’écologie au centre des problématiques actuelles : “les migrations sont liées à l'écologie, le pouvoir d'achat est lié à l'écologie et le social est indissociable de l’écologie” avance le directeur du CERAS. Laudato si’ a donné une légitimité à la parole des représentants religieux dans la Conférence des Parties (COP), en pointant du doigt la nécessité de travailler ensemble. De Laudato si’, Marcel Rémon retient ces exhortations : “Faire attention à la planète : ce jardin qui nous est confié. Faire attention aux autres et à soi. Prendre du temps.” 
Il insiste sur la légitimité du pape de s’exprimer sur les sujets de société : “C'est son rôle en tant que chef d'État du Vatican, et parce qu'il a le souci de la communauté catholique mondiale dans son ensemble. Bien que ses prises de positons puissent créer des clivages”. 

Faire attention à la planète : ce jardin qui nous est confié. Faire attention aux autres et à soi. Prendre du temps.

En finir avec l’écologie punitive 

Les initiatives sont nombreuses pour inciter la prise de conscience écologique. Pourtant, Marcel Rémon témoigne du sentiment d’impuissance de ceux qui alertent et qui constatent que rien ne bouge, voir recul. Pour lui, il faut arrêter de parler d’écologie de façon injonctive ou punitive. La solution est de “faire adhérer, en revenant à ce qui est positif”. Il estime qu’il faut renverser le discours : “on peut promouvoir le vélo sans parler d'écologie, c'est aussi bon pour la santé, c'est bon pour la pollution, mais en fait, c'est bon pour l'écologie”.

Travailler pour un langage commun 

“Je suis extrêmement optimiste et plein d'espérance, dans le sens où je vois que le discours social, de l'Église avance, on parle du travail, de la justice sociale, de l'écologie, des migrations, de la fraternité”, confie le directeur du CERAS.

Le 400e numéro de la Revue Projet, la publication du CERAS, porte sur l'écologie et les langages de la transition. Un langage commun, est-il possible ? S'interroge la revue. En quoi le langage est-il la clé pour dorénavant faire passer le message de l'écologie ?
Un numéro écrit avec des acteurs de l'ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie) et du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat)
Promotion de 3 € avec le code : RCF 400 sur le site de la Revue Projet.