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Le camp de migrants de Grande-Synthe détruit par les flammes
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Le camp de migrants de Grande-Synthe détruit par les flammes

Un article rédigé par Jean-Baptiste Le Roux - RCF,  -  Modifié le 11 avril 2017
Selon le préfet du Nord, c’est une rixe entre Afghans et Kurdes qui serait à l’origine de l’incendie criminel qui a détruit le camp de Grande-Synthe.
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Grande-Synthe n’est plus qu’un amas de cendres fumantes. Le camp de migrants a été détruit par un incendie déclaré aux alentours de 18h lundi 10 avril dernier, qui a ravagé 75 % des cabanes en bois qui le composaient. Un incendie d’origine criminelle, selon la préfecture du Nord. D’après cette dernière, le feu aurait été provoqué après une rixe entre Kurdes et Afghans résidant dans le campement qui accueillait jusqu’à présent 1 500 personnes.

Une fin funeste pour ce camp qui se voulait un abri modèle pour les migrants désireux de rejoindre la Grande-Bretagne. Toujours selon le préfet du Nord, il ne sera pas possible de remplacer les cabanons détruits par l’incendie. Ce qui pose la question du relogement des demandeurs d’asile qui stationnaient jusqu’alors à Grande-Synthe. Ce camp avait été ouvert en mars 2016. Il accueillait principalement des Kurdes irakiens. Le campement était réputé pour être tenu par des passeurs kurdes irakiens.

Une dizaine de personnes auraient été blessées dans l’incendie. Pour l’heure aucun bilan complet et précis n’est encore disponible. Deux gymnases ont été mis à disposition par la ville de Grande-Synthe afin de mettre à l’abri 165 personnes. Selon la préfecture, les migrants seront prochainement relogés dans des hébergements d’urgence.

Les ministres de l’Intérieur et du Logement, Matthias Fekl et Emmanuelle Cosse, se sont rendus sur place, et ont indiqué que tout serait mis en œuvre pour accélérer l’accueil des migrants dans les centres d’accueil et d’orientation (CAO). Ce camp était né au lendemain de l’hiver 2016.

A cette époque, la préfecture du Nord avait refusé de cautionner sa création, pour des raisons de sécurité. La mairie de Grande-Synthe, favorable à l’accueil des migrants, avait alors effectué des travaux supplémentaires qui avaient poussé l’Etat à accepter le financement de ce campement. Après le démantèlement de la Jungle de Calais, le nombre de pensionnaires de Grance-Synthe avait grossi, passant de 700 à 1 500.

 

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