Du fer et des hommes

Nous voici à la fin de notre série d’émissions sur l’extraction et l’exploitation du fer en Franche-Comté. Il reste deux sites emblématiques dans le Jura à découvrir : Les forges de Baudin près de Sellières. Sa structure sociale était apparentée à la notion de familistère. Et les forges de Syam, haut-lieu du patrimoine jurassien avec l’illustre villa palladienne voulue par Emmanuel Jobez. Sans oublier le laminoir, un des derniers du 19ème siècle en Europe.

Y-a-t-il eu un haut-fourneau à Dole, dans le Jura ? Oui, dès 1837 et jusqu’en 1869. Un peu plus tôt, vers 1780, un autre a été construit à Clairvaux-les-Lacs et fonctionne grâce à la force hydraulique tirée de l’Augeon.

La maison Audemar-Guyon va fonctionner jusqu’en 1960 : près de 140 ans d’activité métallurgique. Cependant, à Dole, de nombreux autres fondeurs de seconde fusion ont existé à la même époque.

Les frères Guyon ont pris la direction du haut-fourneau de Foucherans dans le Jura pour alimenter en fonte, leur atelier de fabrication de fourneaux à Dole.

Malgré les nuisances provoquées par le fonctionnement du haut fourneau, l’usine métallurgique de Foucherans dans le Jura continue à fonctionner. Au milieu du 19ème siècle, l’arrivée comme directeurs des frères Guyon va changer la donne.

L’histoire de Foucherans, dans le Jura, est profondément liée à son activité métallurgique...

A la fin du 19ème siècle, l’usine de Fraisans dans le Jura a acquis une renommée internationale... Elle a ainsi fourni près de 2 000 tonnes de fer puddler (puddlé) à l’Exposition universelle de Paris en 1889. Mais ce succès est en trompe-l’œil.

La famille Caron est la dernière représentante de ces familles qui ont permis, par leurs investissements financiers personnels, de créer et développer une industrie métallurgique en Franche-Comté et particulièrement à Fraisans dans le Jura. Mais les temps changent et les besoins en capitaux deviennent de plus en plus conséquents.

Après la famille Nardin et la famille Pourcheresse, une troisième famille devient propriétaire de l’ensemble métallurgique des bords du Doubs, comprenant les sites de Dampierre, Rans, Moulin-Rouge et Fraisans dans le Jura. C’est la famille Caron.

Pendant 150 ans la famille Nardin, originaire de Besançon a exploité l’usine métallurgique de Fraisans dans le Jura, jusqu’en 1670.

Les forges de Fraisans dans le Jura ont été véritablement fondées au début du 16ème siècle par Pierre et Nicolas Nardin de Besançon.

Le site de Moulin-Rouge dans le Jura est situé le long du Doubs près des communes de Rans et Fraisans. Il apparaît vers la fin du 17ème siècle.

Après avoir servi de cache pour les maquisards pendant la Seconde guerre mondiale, les mines de fer d’Ougney dans le Jura, ferment définitivement dans les années 60.

La construction d’une ligne pour approvisionner en minerais, les fourneaux de Rans depuis Ougney dans le Jura, va coûter très cher à la Société des hauts-fourneaux, fonderies et forges de Franche-Comté.

Pour alimenter les hauts fourneaux du nord du Jura, une mine de fer est ouverte au milieu du 19ème siècle, près du village d’Ougney.

Entre la fin du 19ème siècle et le début du 20ème, le site de L’Isle-sur-le-Doubs continue son développement.

Dès la fin du 18ème siècle, une manufacture de fil de fer est fondée à L’Isle sur le Doubs. Commune située entre Baume-les-Dames et Montbéliard.

Grâce à un inventaire précis fait lors d’une vente de l’usine de Chatillon-sur-Lison dans le Doubs en 1786, soit trois ans avant la Révolution française, on apprend ce qu’étaient la vie des ouvriers métallurgiques, de leurs familles, ainsi que les dures conditions de travail de ces « forçats du fer et du feu »

Grâce à la présence de forêts, de cours d’eau et de minerais de fer de terre ou en grain, Chatillon-sur-Lison, à l’est de Quingey dans le département du Doubs, a pu développer une importante industrie métallurgique. Particulièrement aux 18ème et 19ème siècles.

Les forges de Montagney, au bord de la rivière l’Ognon, du côté du département du Doubs, font partie de ces rares sites qui ont gardé la mémoire de l’activité métallurgique en Franche-Comté.