
Ma justice au quotidien
Que faire en cas de trouble du voisinage ? Comment lutter contre le harcèlement scolaire ? Quel est le rôle d’un juge d’instruction ?....la justice du quotidien se dévoile dans cette chronique, en partenariat avec les Conseils départementaux d’accès aux droit de l’Allier et de Haute-Loire. Avocat, conciliateur de justice, bâtonnier, les professionnels du droit apporteront des éclairages sur ces questions.
Episodes
13 novembre 2025Les servitudes de passage, quelles règles et comment éviter les problèmes ?
Les servitudes de passages sont un espace de terrain mis à disposition d'un voisin s'il souhaite rejoindre une partie de sa propriété depuis la voie publique. Il existe plusieurs types de servitudes. Des règles permettent de les identifier, pour s'entendre avec ses voisins et éviter les litiges. Focus avec Maitre Alain Royet, notaire à Yssingeaux.
Une chronique en partenariat avec Le conseil départemental d'accès au droit de Haute-Loire.Droits image: Maître Alain Royet, notaire à Yssingeaux ©Martin Obadia
16 octobre 2025Tout savoir sur le bail d'habitation
Le bail d'habitation, un contrat qui qui lie un locataire à son propriétaires. Des droits et des devoirs partagés, que l'on vous explique avec Jérémi Coulon et Flora Tardif.Droits image: illustration
18 juin 2025La contribution à l'entretien et à l'éducation de l'enfant
La contribution à l’entretien et à l’éducation de l’enfant
Nous allons évoquer un sujet important dans de nombreuses familles et parfois mal compris: la contribution à l’entretien et à l’éducation des enfants, qui prend le plus souvent la forme d’une pension alimentaire versée par un parent à l’autre. D’abord, un rappel essentiel : tous les parents ont l’obligation légale de contribuer à l’entretien et à l’éducation de leurs enfants. Ce n’est pas une option, c’est une obligation prévue par la loi, et plus précisément par l’article 371-2 du Code civil, qui indique ceci : « Chacun des parents contribue à l’entretien et à l’éducation des enfants à proportion de ses ressources, de celles de l’autre parent, ainsi que des besoins de l’enfant. »
Cela s’applique quels que soient le statut et la situation des parents : mariés, séparés, divorcés, pacsés ou jamais en couple. En général, cette question ne devient problématique qu’en cas de séparation des parents. Même si l’un des parents ne voit plus l’enfant ou a peu de contacts, il reste tenu de participer financièrement à son quotidien. La contribution sert à participer aux besoins quotidiens de l’enfant (comme la nourriture, les vêtements, les activités etc…) mais aussi aux besoins plus exceptionnels (permis de conduire ou études par exemple)
Alors comment fixer ou faire fixer cette contribution à l’entretien et à l’éducation en cas de séparation ?
Lorsque les parents s’entendent, ils peuvent fixer ensemble le montant de la pension dans une convention parentale et faire homologuer leur accord par le juge aux affaires familiales. Cela peut se faire sans audience si tous les documents nécessaires sont transmis. Si l’accord est homologué, il a force exécutoire, c’est-à-dire qu’il pourra y avoir un exécution forcée en cas de non-paiement. Quand il n’y a pas d’accord, ce qui est très fréquent, l’un des parents peut saisir le juge aux affaires familiales, en déposant une demande au tribunal judiciaire du lieu de résidence du ou des enfants. Il faudra remplir une requête (il existe un formulaire Cerfa) y joindre certains documents (pièces d’identité, justificatifs de ressources, charges, etc.), et expliquer précisément ce que l’on demande.
Lors de l’audience, le juge entendra chacun des parents et recueillera les justificatifs. Il tiendra compte :
des ressources de chacun,
du mode de résidence des enfants (résidence fixe chez un parent ou résidence en alternance, en effet il peut y avoir une pension même si les enfants passent autant de temps avec chaque parent s’il y a un écart financier entre les situations des parents)
Du nombre d’enfants à charge du débiteur et d’une éventuelle situation de couple (les revenus du partenaire de vie ne sont pas directement pris en compte mais on retient que le parent débiteur partage ses charges,
et des besoins réels des enfants selon leur âge et diverses particularités (comme une scolarité payante par exemple).
Le juge utilise notamment la grille indicative de référence, qui est disponible pour tous en ligne sur le site du service public, mais ce n’est qu’un outil, une base de réflexion. La décision finale reste adaptée à chaque cas particulier et tient compte des autres critères de la loi. Une fois le jugement du juge aux affaires familiales rendu, la pension est due chaque mois, en principe jusqu’à ce que l’enfant soit autonome financièrement. Cela veut dire qu’il n’y a pas d’arrêt du versement de la pension à 18 ans sauf si le jeune est autonome financièrement ce qui est rare à cet âge. La pension doit être revalorisée par le parent qui la verse chaque année selon l’inflation. C’est obligatoire. En cas de changement significatif dans la situation d’un des parents ou d’un enfant comme une perte d’emploi, un nouvel enfant, un déménagement, etc., une diminution, une augmentation ou une suppression peut être demandée à nouveau au juge de la même manière que pour la fixation. Pour les personnes qui ont des revenus faibles inférieures à 800 ou 900 euros, on considère qu’il ne peuvent pas payer de pension car ils sont en situation d’impécuniosité.
Lorsqu’une pension doit être versée, que se passe-t-il en cas de non-paiement ?
Depuis le 1er janvier 2023 il est en principe systématiquement mis en place pour toutes les pensions alimentaires un système d’intermédiation financières des pensions alimentaires. La pension alimentaire est payée chaque mois par le parent qui doit la pension (le parent « débiteur ») à l’agence de recouvrement et d’intermédiation des pensions alimentaires (ARIPA) qui est rattachés à la CAF et à la MSA. L’ARIPA, se charge de la reverser immédiatement au parent qui reçoit la pension (le parent « créancier »). En cas d’impayé, l’agence engage immédiatement une procédure de recouvrement de l’impayé auprès du parent débiteur et verse au parent créancier éligible l’allocation de soutien familial (ASF). Si la pension ne bénéficie pas de l’intermédiation de l’ARIPA, il est possible d’aller voir un commissaire de justice (qu’on appelait encore il y a peu un huissier) pour obtenir un recouvrement forcé et si la pension n’est pas payée pendant plus de deux mois consécutifs, cela constitue une infraction pénale : l’abandon de famille, prévu à l’article 227-3 du Code pénal et il est possible de porter plainte.
Pour conclure, on peut dire que les professionnels du droit constatent que la pension alimentaire est souvent une source de tensions entre les parents mais il faut garder à l’esprit qu’elle correspond aux besoins et à l’intérêt de l’enfant pour construire son avenir. Il faut rechercher autant que possible des solutions amiables ce qui peut être fait par exemple dans le cadre d’une médiation familiale.
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5 mai 2025Que faire en cas de litige avec mon employeur ?
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7 avril 2025Les régimes de protection judiciaire des majeurs
713 000 personnes en France sont placés sous un des régimes de protection judiciaire des majeurs qui existent. Tutelle et curatelle sont les plus connues mais il existe aussi la sauvegarde de justice. Elles peuvent se mettre en place quand chez un majeur il est observé une altération des facultés mentales. Maître Marielle-Olivier Dovy, avocate au barreau de Haute-Loire détaille ces mesures dans le cadre de cette chronique en partenariat avec le Conseil départemental d'accès au droit de Haute-Loire.Droits image: illustration
10 mars 2025Que faire si un commissaire de justice m'informe qu'il va procéder à une saisie
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10 février 2025Donation-partage, outil pour faciliter la transmission et éviter les conflits
Le décès d'un proche est toujours difficile à vivre. Cela peut l'être encore plus lorsqu'il y a des tensions lors de la succession. Pour éviter les conflits, les indivisions et proposer un cadre fiscal attrayant, il existe la donation-partage. Maître Jean-François Faure, notaire en Haute-Loire, Vice-président de la chambre régionale des notaires et membre du réseau Notaires au coeur des familles explique cette démarche sur RCF.Droits image: illustration
2 décembre 2024Les règles à connaître en cas d'achat dans un salon ou une foire
Les foires et les salons sont des lieux de déambulation et des lieux qui peuvent susciter des envies d'achat non prévus, au coup de coeur. Ces achats sont parfois coûteux et il y a des règles à bien suivre pour éviter de se faire avoir. Maître Nicolas Ogier, avocat au barreau de Haute-Loire donne quelques conseils sur RCF.Droits image: illustration
4 novembre 2024Pourquoi se faire assister d'un avocat ?
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7 octobre 2024Maitre Alain Royer : comment faire un testament
C'est un moment toujours difficile pour les familles, après le décès d'un proche, il faut aller chez le notaire pour ouvrir le testament et connaitre les dernières volontés du défunt. Ce testament doit être fait dans les règles pour éviter les frais et les erreurs. Maitre Alain Royer, notaire en Haute-Loire explique au micro de RCF comment rédiger un testament.Droits image: illustration
31 août 2024Quelle procédure pour changer de nom de famille et de nom d'usage?
Le nom de famille se transfère de générations en générations. C'est une part essentielle de la personnalité, mais il arrive que certaines personnes souhaitent en changer. La procédure a été simplifiée il y a quelques années. Maitre Isabelle Mabrut est avocate au barreau de Haute-Loire. Elle évoque au micro de RCF la démarche à suivre.Droits image: illustration
10 août 2024Les obligations des parties lors d'une rupture du contrat de travail
Droits image: Maître Laura Danjoux, avocate au Barreau de la Haute-Loire ©Barreau de Haute-Loire
3 août 2024La médiation familiale, une solution pour reconstruire les liens
Difficultés à communiquer au sein d'une famille ? Impossibilité de tomber d'accord sur une question ? La solution pourrait passer par la médiation familiale. Ce processus qui dure en moyenne 6 mois aide à construire ou reconstruire le lien familial en favorisant le dialogue. Ce processus encadré par un médiateur vise une résolution à l'amiable tout en rendant les personnes actrices de leur médiation. Céline Peyragrosse est médiatrice familiale à Justice et partage en Haute-Loire.Droits image: illustration
14 juin 2024La reprise de concessions funéraires
La reprise des concessions funéraires est un sujet sensible, qui peut conduire à des procédures en justice. Il y a des règles précises pour lancer une telle procédure. Maitre Cédric Issartel, avocat au barreau de Haute-Loire donnes les clés de ce type d'actions.Droits image: illustration
31 mai 2024Je ne peux plus payer mon loyer
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17 mai 2024Les démarches à réaliser quand une personne est victime d'une infraction
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19 avril 2024Les démarches à entreprendre en cas de succession
La perte d'un être cher est toujours difficile à vivre pour les proches. Rapidement après le décès, des démarches sont nécessaires pour faire la succession et afin que ce moment ne soit pas plus difficile à vivre qu'il ne l'est déjà. Maitre Alain Royer, notaire en Haute-Loire évoque les premières actions à mener en cas de décès et de succession.Droits image: illustration
5 avril 2024Quel est le rôle d'un commissaire de justice ?
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22 mars 2024L'intervention du conciliateur de justice pour les conflits de voisinnage
Le printemps débute, une saison au cours de laquelle on passe plus de temps hors de chez soi. A cette période peuvent être mis en lumière des difficultés de cohabitation entre voisins. Ces troubles et conflits de voisinnage peuvent se régler grâce à l'intervention d'un conciliateur de justice. Serge Figon, conciliateur rattaché au tribunal judiciaire du Puy-en-Velay et à la Cour d'appel de Riom revient au micro de RCF sur les démarches à effectuer en cas de troubles.Droits image: Serge Figon, conciliateur rattaché au tribunal judiciaire du Puy-en-Velay et à la Cour d'appel de Riom ©Martin Obadia
23 février 2024L'organisation de l'autorité parentale en cas de divorce ou de séparation
L'autorité parentale est en place jusqu'à l'émancipation du jeune adulte. Il peut s'avérer quelle soit interrogée en cas de divorce ou de séparation. Quelle résidence principale ? Comment accompagner son enfant/adolescent quand il ne vit pas à la maison mais chez l'ex conjoint qui a obtenu la garde ? Il existe plusieurs procédures pour répondre aux questions des parents dans ces situations. Maitre Marielle Olivier-Dovy, avocate au Barreau de Haute-Loire propose un éclairage sur RCF.
Droits image: Maitre Marielle Olivier-Dovy, avocate au Barreau de Haute-Loire ©Martin Obadia

Famille, école, entreprise... la vie en société peut être source de conflits : un parent divorcé ne voit plus régulièrement son enfant, un locataire ne paie pas ses loyers, une victime d’un accident de la route n'est pas indemnisée, un salarié est licencié sans motif réel, une personne âgée est victime d’une escroquerie, un jeune est maltraité...
Dans ces situations, on attend de la Justice qu'elle rétablisse chacun dans ses droits mais aussi qu'elle protège les intérêts des individus et de la société.
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