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Journée mondiale de l'eau : émerveillement et inquiétude, par Nathalie Leenhardt

Journée mondiale de l'eau : émerveillement et inquiétude, par Nathalie Leenhardt

Un article rédigé par Nathalie Leenhardt - RCF, le 22 mars 2024  -  Modifié le 22 mars 2024
Le point de vue de 7h55 Journée mondiale de l'eau : émerveillement et inquiétude, par Nathalie Leenhardt

LA CHRONIQUE DE NATHALIE LEENHARDT - Aujourd’hui, nous célébrons la journée mondiale de l’eau, merveille de la nature, indispensable à la vie et pourtant si malmenée. Entre les pesticides, les amas de plastique, et les cultures intensives de coton, la demande en eau a été multipliée par 8 depuis le 20ème siècle. En ce début de printemps, Nathalie Leenhardt  invite à repenser sa consommation quotidienne d'eau pour un monde plus durable. 

Nathalie Leenhardt ©DR Nathalie Leenhardt ©DR

Je ne sais pas si c’est votre cas, mais l’épisode de la Samaritaine est l’un de mes favoris dans l’Evangile. J’aime l’idée d’aller puiser l’eau vive de la Bonne Nouvelle, l’image et la sensation de l’eau qui régénère et redonne goût à la vie.

C’est comme après une longue randonnée quand on redécouvre le plaisir de boire alors que, si souvent, on oublie à quel point l’eau qui jaillit sans arrêt de nos robinets est un luxe...

Journée mondiale de l’eau

J’évoque cela car c’est aujourd’hui c’est la Journée mondiale de l’eau. Certes, de façon générale, je ne comprends pas bien l’origine ou l’intérêt de ces journées, je n’en suis pas spécialement fan. Et si j’avais pu être avec vous le 8 mars, je me serais certainement énervée contre l’idée qu’il n’y ait qu’un jour sur 365 réservé aux femmes, concept que je trouve méprisant et totalement décalé...Bref... Aujourd’hui nous célébrons l’eau, merveille de la nature, indispensable à la vie et pourtant si malmenée.

Le point de vue de 7h55 Journée mondiale de l'eau : émerveillement et inquiétude, par Nathalie Leenhardt

Les principaux dangers

Il y en a, des dizaines, comme vous le savez, qui vont des pesticides dans les nappes phréatiques, au "7ème continent" de plastique de l’océan Pacifique. Ces sacs, bouteilles, emballages, filets agglutinés qui représentent environ trois fois la superficie de la France. Il y a les cultures agricoles si consommatrices d’eau, comme les cultures céréalières intensives ou le coton. Sait-on assez qu’il faut entre 7000 et 10 000 litres d’eau pour produire un seul jean ? Un chiffre à retenir avant d’acheter un énième pantalon. Dans un autre registre, des études montraient jusqu’il y a quelques années qu’il fallait environ 35 litres d’eau pour produire un litre de coca! On parle aujourd’hui de 7 litres même si la firme se targue de 1,5 litres...

Ce ne sont que deux exemples mais il est important d’avoir en tête que 90% de la consommation
mondiale d’eau est consacrée à l’industrie et à l’agriculture
.
Dans le même temps, l’accès à l’eau est l’un des droits fondamentaux les plus inégalitaires. Dans le monde, une  personne sur 3 n’a pas accès à une eau potable salubre et abordable. Depuis le début du XXème siècle, la demande en eau a été multipliée par 8 alors que la progression de la population l'a été par 5. C’est dire si l’eau demeure un privilège, dont on use et abuse en oubliant qu’elle est vitale et que son absence met en danger tant de vies. Il n’est que s’inquiéter des sécheresses à répétition dans certains pays du Sud, qui risquent de devenir la règle beaucoup plus près de chez nous.

L'eau, un privilège de la nature 

Alors ces jours de printemps, prenons la peine de nous émerveiller des cadeaux de la nature, apprenons à en prendre soin, à devenir plus économes dans nos modes de vie. Interrogeons notre habitude de consommer de l’eau en bouteille, 150 à 1000 fois plus chère que celle du robinet. Adoptons la gourde comme nos enfants et petits-enfants, quand chaque minute dans le monde un million de bouteilles en plastique sont vendues... Oui rêvons à un monde plus durable, en levant les yeux au ciel. Vendredi prochain c’est la journée des nuages. Ils sont si beaux et si nécessaires...

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Le point de vue de 7h55

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