Trisomie 21 et insertion avec l'association "Down Up" : "C'est la société qui est handicapée et handicapante"

Amélie Gazeau - RCF, le 13/10/2021 à 09:58
 -  Modifié le 28/10/2021 à 09:53
Arras
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Down up, le tiers lieu d'Arras

Le syndrome de Down est le anglo-saxon pour qualifier la trisomie 21. Découverte au micro de Véronique Macary, du tiers lieu "Down up" à Arras, une association convaincue que le vivre ensemble est la solution à l'insertion des personnes porteuses de handicap.

Bénévoles et bénéficiaires de l'association Dow Up /@DownUp Bénévoles et bénéficiaires de l'association Dow Up /@DownUp

Le "vivre ensemble", une solution à la situation de handicap

 

L'association Down Up a été créée par Emmanuel Laloux et d'autres parents d'enfants porteurs de trisomie 21. "Down" est le nom donné à la trisomie 21 en anglais et "Up" définit parfaitement l'ambiance qui se dégage de ce tiers lieu hors du commun. Down Up agit pour la reconnaissance de chaque individu, avec l’ambition de voir s’appliquer et évoluer les droits de la personne ayant une déficience intellectuelle en prenant en compte la singularité de chacun des bénéficiaires.

 

Accueil, études, logement, emploi : l'association est présente dans toutes les étapes de vie de ses bénéficiaires. Le souhait du fondateur de l'association, Emmanuel Laloux est que " la loi sur le handicap n'existe plus" mais que cela s'inscrive dans le droit commun.

 

"J'aimerai devenir comme tous les jeunes"

 

En entendant le témoignage de Robin, jeune bénéficiaire de l'association Down Up, nous comprenons le fossé qui a été créé entre la société "ordinaire" et les jeunes en situation de handicap. Fossé que l'association tente de réduire chaque jour en essayant de faire accepter aux bénéficiaires leur handicap et de travailler à leur insertion.

 

"J'aimerai devenir comme tous les jeunes en ce moment et surtout ne plus avoir ma trisomie, c'est ça mon but, c'est d'oublier qui je suis" explique Robin, pour qui la trisomie est une barrière "qu'on ne voit pas en soi" mais qu'il ressent en étant au contact des autres. Pour Emmanuel Laloux , cette prise de conscience du handicap est importante et elle fait partie du travail de l'association. "On essaye de mener un travail qui permette d'avoir un environnement bienveillant et d'avoir une société un peu plus emphatique" explique-t-il.

 

Changer notre regard sur le handicap

 

"Le regard porté sur cette notion du handicap en la médicalisant, fait que finalement, on l'écarte de la société" s'indigne Emmanuel Laloux. Il rappelle que l'association n'a pas comme vocation d'avoir un impact sur la déficience de la personne mais sur son environnement.

 

Pour lui, le handicap est une situation. Nous pouvons tous être en situation de handicap. Ce qui est important c'est de voir la capacité et les compétences de chacun et non pas leur déficience. Pour le fondateur de "Down up" , c'est "la société qui est handicapée et handicapante". 

 

 

 

 

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