On n’imagine pas les fêtes de fin d’année sans lui, il séduit chaque année près de 7 millions de Français : le sapin de Noël est un incontournable. Dans les Pays de Savoie, certains pépiniéristes continuent même à le cultiver de manière artisanale. C'est le cas de l'entreprise "Sapin de Chartreuse" !
Entre les Rat-Patron et les sapins de Noël, c’est un amour qui dure ! Dans les années 1960, Claudius et son neveu Roger plantent les premiers sapins à Saint-Thibaud-de-Couz. En 1990, c’est Jean-Luc, le fils de Roger qui prend la relève. “Je ne peux même plus dire quand ça a commencé, je suis dans le sapin de Noël depuis que je suis petit” rit-il. “Pour mon père, c’était une double activité, j’en ai fait une activité principale il y a 35 ans”.
Au volant de son pick-up, il nous raconte les livraisons qui s’achèvent, les sapins qu’il doit parfois faire venir de l’étranger quand la production locale ne suffit pas à combler la demande et puis la pluie qui a rendu le travail de ces dernières semaines bien difficile.
Sur la parcelle, les opérateurs coupent les derniers sapins de la saison. “Ce sont des sapins de 2 m, 2,50 m, il nous en manque encore quelques-uns pour les jardineries” explique Jean-Luc Rat-Patron. Le tracteur approche : “Là, on a une équipe qui va les mettre en filet et les rapatrier à notre dépôt”.
Au dépôt, justement, les pieds des sapins sont taillés, on leur appose des bûches en guise de pieds, puis une fois compressés, ils sont prêts à rejoindre le salon des clients.
C’est Charlotte, la fille de Jean-Luc qui gère les commandes, aux côtés de son époux, Joseph, représentants de la nouvelle génération de passionnés.
Si le sapin de Noël naturel est bien moins polluant que son confrère en plastique (qu’il ne faudrait changer que tous les 20 ans pour atteindre la neutralité carbone), la façon dont il est cultivé joue beaucoup et ça, Jean-Luc l’a compris il y a des années.
“On avait fait un voyage d’étude en Autriche, sur une exploitation qui entretenait ses parcelles avec des moutons”. Une solution qu’a expérimenté le pépiniériste avant de se tourner vers le désherbage mécanique. “On a encore recours à la chimie, mais le moins possible” explique-t-il. “Parfois, la mécanique n’est pas adaptée ou alors il faut faire tourner les moteurs longtemps, ce n’est pas une solution miracle. Mais on essaye de réduire au maximum notre impact environnemental”.
Cette année avec la pluie de novembre, on gardera les sapins plus beaux... Et pourquoi pas plus longtemps !
Une attention portée à l’environnement et qui a conduit Jean-Luc et sa famille à développer une exploitation à taille humaine. “Nous coupons les sapins à la main, nous les taillons à la main, toutes les parcelles sont autour du dépôt !” dit-il fièrement. Un modèle qui permet aussi de la souplesse : “On fait pas mal d'épiceries” sourit l’exploitant en pointant du doigt une commande prête à partir, avec, à l'intérieur des sapins de toutes tailles, pour répondre aux goûts des différents clients.
Un fonctionnement qui a séduit, au fil du temps, plus de 200 jardineries de Rhône-Alpes, en plus des clients particuliers.
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