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"Les Français ont pris conscience qu’ils avaient une santé mentale et qu’elle était fragile", selon Sandrine Broutin
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"Les Français ont pris conscience qu’ils avaient une santé mentale et qu’elle était fragile", selon Sandrine Broutin

Un article rédigé par Clara Gabillet - RCF, le 10 octobre 2022  -  Modifié le 10 octobre 2022
L'Invité de la Matinale Sandrine Broutin, sur la santé mentale

Savons-nous vraiment de quoi nous parlons quand il s’agit de santé mentale ? Comment accompagner au mieux les personnes qui souffrent de troubles psychiques ? Autant de questions qui se posent particulièrement en cette journée mondiale de la santé mentale. Pour en parler, Sandrine Broutin, directrice générale de l’Œuvre Falret, une association qui accompagne des personnes qui souffrent de troubles psychique, était l'invitée de la Matinale RCF. 

Sandrine Broutin, directrice générale de l'Œuvre Falret © Clara Gabillet/RCF Sandrine Broutin, directrice générale de l'Œuvre Falret © Clara Gabillet/RCF

"Les Français ne vont pas très bien, constate Sandrine Broutin. On a vu la santé mentale des Français se dégrader à l’occasion de la crise sanitaire et des confinements. Les Français ont pris conscience qu’ils avaient une santé mentale et qu’elle était fragile."

 

Déconstruire les clichés

 

Pourtant, pendant très longtemps, "la santé mentale a été un sujet tabou voire un non sujet", affirme la directrice générale de l'Œuvre Falret, qui se réjouit notamment que le sujet soit abordé dans des séries et des films. Mais le chemin est encore long : "Les personnes touchées par un trouble psychique sont encore très largement stigmatisées et font peur".

 

Il est donc primordial de sensibiliser la population, en utilisant les bons mots, mais aussi en donnant de l'espoir. "Ces pathologies sont chroniques mais un rétablissement est possible et il faut vivre avec", insiste Sandrine Broutin. 

 

L'importance de l'environnement

 

Dans la prise en charge de ces patients, l'Œuvre Falret insiste sur l'habitat, en développant une offre de logements de droit commun. "Le logement est un lieu de sécurité, d’intimité, pas seulement un toit et des murs", souligne la directrice générale de l'association qui précise que les personnes souffrant de troubles mentaux vivent grâce à l'allocation adulte handicapé (AAH) et "leur reste à vivre est assez faible après avoir payé le logement". Il faut également travailler sur l'environnement plus large des patients : les villes mais aussi l'échelle plus large de la planète, car le dérèglement climatique peut être très anxiogène.

 

Sandrine Broutin préconise également un changement d'échelle au niveau de la prise de décision dans la prise en charge des patients. "On est très souvent trop éloignés de la décision, les grandes lois arrivent presque trop tard", regrette-t-elle. 

 

 

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
L'Invité de la Matinale

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