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Journée mondiale de la trisomie : après la sensibilisation, place à l'inclusion
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Journée mondiale de la trisomie : après la sensibilisation, place à l'inclusion

Un article rédigé par Grégoire Gindre - RCF, le 21 mars 2023  -  Modifié le 21 mars 2024
Le dossier de la rédaction Journée mondiale de la trisomie : après la sensibilisation, place à l'inclusion

La journée mondiale de la trisomie 21 sensibilise sur l’inclusion des personnes atteintes du syndrome de Down. Aujourd’hui, plus de 50 000 personnes sont touchées par le handicap sur notre territoire. Si la France tente de considérer le sujet, la frontière de l’inclusion des personnes trisomiques avec le monde est encore importante.

Photo de Cliff Booth/Pexels Photo de Cliff Booth/Pexels

Opération chaussettes dépareillées ce 21 mars. La journée mondiale de la trisomie 21 sonne la différence et l’acceptation de l’autre. Si la France n’est pas en retard et a fait de nets progrès en matière d’inclusion des personnes trisomiques en entreprise, il reste encore de nombreux axes d’amélioration. 

Plus de 50.000 personnes touchées par la trisomie 21

Il y a une cinquantaine d’années, avoir un collègue de travail trisomique en milieu ordinaire était mission impossible. Aujourd’hui, certaines entreprises prennent le pas de la différence et recrutent des personnes atteintes de trisomie 21. La fille de Laurence Chastel travaille à Saint-Etienne en service logistique. “Le travail qu’elle faisait a été supprimé à cause de la modernisation et de la numérisation. Avec un certain nombre d’énergies de sa tutrice et de l’entreprise, elle a pu apprendre de nouvelles tâches et conserver un emploi”, se réjouit Laurence Chastel. 

Aujourd’hui, plus de 50 000 personnes - enfants et adultes - sont atteintes de trisomie 21 en France. Parmi ceux qui cherchent un emploi, 88 % tente d’intégrer le monde du travail dit “ordinaire”. C’est le cas de Louis Lacroix, 26 ans et touché par le handicap. “Il y a juste à avoir du courage, l’envie de travailler de la motivation et surtout d’y croire”, explique celui qui travaille en restauration. 

En sport et en politique, les personnes trisomiques oubliées 

Cette année, Trisomie 21 France axe sa campagne de sensibilisation sur la mauvaise représentation des personnes handicapées dans les institutions et les instances politiques décisionnelles. Avec nous, pas à notre place, peut-on lire sur le site de la campagne de sensibilisation. “À quand un député avec une trisomie 21, s’interroge également le président de la fédération des associations Trisomie 21. De son côté, Laurence Chastel milite pour leur donner leur place “dans les associations, mais aussi dans une mairie de village, ou même dans d’autres instances”. Pour la mère d’une jeune femme de 37 ans trisomique, “ils sont trop peu représentés” dans les instances. 

Le sport fait figure de bon élève en comparaison avec la politique. De nets progrès ont été faits, notamment grâce à la fédération française de sport adapté créée il y a cinquante ans, dont Marc Truffaut est le président. “Pour une intégration réussie, il faut que la personne puisse pratiquer le sport de son choix dans le club de son choix. On commence à y arriver”. Les représentations et l’accueil en milieu sportif des personnes atteintes de handicap mental ont bien évolué.

Cependant, ils sont encore les grands oubliés des Jeux de Paris 2024 et ils ne pourront évoluer dans aucune catégorie.Ils avaient tous à cœur de pouvoir montrer ce dont ils sont capables au grand public, à la maison”, regrette Marc Truffaut. Les personnes atteintes de trisomie 21 ont, de toute façon, déjà le cap sur Los Angeles 2028. 

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Le dossier de la rédaction © RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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