Accueil
RCF Devoir de mémoire : “Commémorer c’est se souvenir ensemble d'événements du passé qui ont du sens aujourd’hui” selon André Rokoto

Devoir de mémoire : “Commémorer c’est se souvenir ensemble d'événements du passé qui ont du sens aujourd’hui” selon André Rokoto

Un article rédigé par Margot Maignet - RCF, le 7 mai 2024  -  Modifié le 7 mai 2024
L'Invité de la Matinale Devoir de mémoire : “Commémorer c’est se souvenir ensemble d'événements du passé qui ont du sens aujourd’hui” selon André Rakoto

A la veille du 79e anniversaire de la capitulation allemande du 8 mai 1945 marquant la fin de la Seconde Guerre mondiale, André Rakoto, directeur du service départemental d'Ile de France, de l'Office National des Combattants et des Victimes de Guerre nous transmet l’importance du devoir de mémoire. 

André Rakoto ©Grégoire Gindre André Rakoto ©Grégoire Gindre

L’ampleur des pertes du conflit mondial qui a causé la mort de 50 millions de personnes à travers le monde, nous pousse aujourd’hui à tirer des leçons des événements passés. La mémoire s’inscrit dans l’histoire, mais s’en distingue puisqu’elle "naît à partir du passé du vécu des Hommes" analyse André Rakoto.

Transmettre sans témoins

La problématique principale à laquelle nous sommes confrontés aujourd'hui est la disparition progressive des témoins de la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, selon André Rakoto, ces souvenirs ne sont pas amenés à disparaître avec eux, puisque “quand la mémoire s’estompe, il faut donner la parole à ceux qui ont écouté cette mémoire”. Amis, famille sont donc le relais de la mémoire. Même si les témoins disparaissent, leur témoignage doit être “gardé, conservé, exploité et transmis". Un rôle aussi attribué à l’école, qui par les programmes scolaires, contribue à faire subsister la mémoire. 
 

Du devoir au travail de mémoire 

Le 6 juin, une commémoration internationale en présence des chefs d’Etat se déroulera sur les plages de Normandie en l’honneur du 80ème anniversaire du débarquement américain. La Russie est invité à y participer mais pas sont président Vladimir Poutine. Pour André Rakoto "rien ne doit être occulté. Le devoir de mémoire permettrait de tirer des leçons du passé pour le présent." Ainsi, il estime que se rappeler ensemble de la manière dont les alliés ont défendu les frontières permet de montrer qu'on doit être capable de protéger notre territoire en cas de menaces et de s'entraider. Les lieux sont donc des témoins inébranlables de ce passé. 

Radioguidage, la balade de l'été Débarquement à Sainte-Mère-Église : sur les traces des parachutistes américains

Vers un tourisme de la mémoire ? 

On constate en France un développement du tourisme centré autour des lieux mémoriels. Cela profite à l’activité économique de ces régions, mais cette démarche répond-elle fidèlement au devoir de mémoire ? D’autant plus qu’on estime à 700 millions d'euros les recettes générées par cette activité en France. Pour André Rakoto, un équilibre doit être trouvé, “si on fait en sorte que cette mémoire soit décente, inscrite dans la réalité, éducative, et qu’elle permet de réfléchir à des valeurs qui ont du sens aujourd’hui”, alors l’équilibre est trouvé. C’est à partir de cette quête de sens que l'organisation des commémorations du 6 juin prochain s’opère entre le directeur de l'office national des combattants et des victimes de guerre et les préfectures. 

La chronique des AFC Faire mémoire pour l'avenir
Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
L'Invité de la Matinale

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

  • Ce don ne me coûte que 0.00 € après déduction fiscale

  • 80

    Ce don ne me coûte que 27.20 € après déduction fiscale

  • 100

    Ce don ne me coûte que 34.00 € après déduction fiscale

Faire un don