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Brexit: la France retient son souffle
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Brexit: la France retient son souffle

Un article rédigé par Pauline de Torsiac - RCF, le 22 janvier 2019  -  Modifié le 29 février 2024
Le dossier de la rédaction Brexit: la France retient son souffle

Theresa May n’a pas de plan B sur le Brexit. Une situation qui inquiète fortement la France.

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La Première ministre britannique veut prendre le temps de renégocier, notamment avec le parti nord-irlandais, sur la question du filet de sécurité avant de retourner à Bruxelles. La perspective d’un no-deal plane plus que jamais, et l’inquiétude grandit en France sur les risques que cette issue pourrait entraîner sur l’économie française. Plusieurs secteurs sont concernés.

Et si la pression monte outre-Manche, côté français on retient égalemeny son souffle car le Brexit pourrait être fatal à certains secteurs. C’est le cas tout d’abord pour la pêche. Les chalutiers français peuvent aujourd’hui jeter leurs filets dans les eaux territoriales britanniques où ils y pêchent un tiers de leurs prises. Alors forcément, le climat n’est pas franchement serein. C'est ce qu'explique Hubert Carré, directeur du comité national des pêches et des élevages marins, au micro de Pauline de Torsiac.
 

Les secteurs agroalimentaires et du transport craignent un Brexit dur

La Grande Bretagne pourrait maintenir un statu quo jusqu’à la fin de l’année puis décider ensuite de limiter l’accès ou de revoir les quotas de pêche. Alors si l’Union Européenne prépare évidemment la riposte, ce climat d’incertitude inquiète les pêcheurs français, mais pas seulement. Ce hard Brexit risque aussi de peser lourd  pour les producteurs et les éleveurs français. Plusieurs secteurs sont particulièrement exposés. C'est ce que rappelle Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, le principal syndicat agricole. Vins et spiritueux, produits laitiers et pommes. Autant de secteurs qui pourraient pâtir de cette sortie de la Grande Bretagne de l’Union européenne. Car le Brexit serait synonyme de remise en cause des droits de douane et des normes.

Le secteur du transport risque également de pâtir d'un Brexit dur. Qui dit no deal dit retour aux frontières et aux contrôles douaniers de part et d’autre de la Manche. En période de fort trafic, 16.000 camions passent chaque jour par Douvres et Calais. Ils vont devoir désormais s’acquitter de formalités administratives qui pourraient bien entraîner des embouteillages au point d’embarquement des ferries ou à l’entrée de l’Eurotunnel.  Olivier Thouard est directeur douanes et taxes au sein de Gefco Group. Il préside aussi la commission Brexit au sein de l’Union des entreprises de transport et logistique de France. Il expose à Pauline de Torsiac les différents risques d'un Brexit dur.
 

Les entreprises françaises s'organisent

En France, les entreprises commencent à prendre conscience de l’enjeu et des conséquences du Brexit. Illustration dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Stock, formalité administratives les entreprises se préparent à la sortie de la Grande Bretagne de l’Union européenne. Les précisions de  Marlène Mouveuroux, conseillère développement international à la CCI de la Drôme au micro de Caroline Prat de RCF Drôme.

Quel que soit le scénario, on se prépare au divorce. La France a ainsi décidé de débloquer 50 millions d’euros à des travaux d’aménagement dans les ports et les aéroports, et devrait embaucher près de 600 personnes pour les contrôles aux frontières. De son côté, Dublin a provisionné 1,5 milliard d'euros en prévision du Brexit.

 

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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