JavaScript is required
Partager

Bébés sans bras: le ministère de la Santé va ouvrir une enquête

Un article rédigé par Christian Vadon - RCF,  - Modifié le 27 juin 2021
Le dossier de la rédactionBébés sans bras: le ministère de la Santé va ouvrir une enquête
Face au scandale des bébés nés sans bras, la ministre de la Santé a demandé l'ouverture d'une nouvelle enquête sanitaire.
podcast image par défaut

Pourquoi autant de bébés sont-ils nés sans bras ? Dimanche dernier, la ministre de la santé Agnès Buzyn a demandé l'ouverture d'une nouvelle enquête sanitaire. Objectif, tenter de déterminer l'origine de 14 cas de malformations dont la répétition et la localisation intrigue et inquiète. 

Petit rappel des faits. Dans l’Ain, en Bretagne et dans les Pays de la Loire, entre les années 2000 et 2010, 14 enfants sont nés sans bras ou sans mains. Trois cas en Loire-Atlantique entre 2007 et 2008 dans la même commune de Mouzeil, quatre cas entre 2011 et 2013 en Bretagne à Guidel et sept dans l’Ain entre 2009 et 2014 dans le village de Druillat.

Des agénésies, c'est le terme médical, dont l’origine est pour le moment inconnue. Ces malformations intriguent par leur fréquence, leur répétition et leur concentration sur des lieux géographique restreints. Car ce type de malformations est habituellement très rare.
 

Un dossier très controversé depuis le début du mois

Santé Publique France, avait rendu un rapport le quatre octobre dernier sur ces signalements. L’agence de veille sanitaire a bien relevé un excès de cas en Loire Atlantique et en Bretagne mais sans identifier de cause. Pour l’Ain, l’agence a conclu à l’absence d’excès de cas. Pour les deux autres régions, Santé Publique France recommandait notamment un suivi particulier mais pas de nouvelles enquêtes en raison de l’absence d’hypothèse d’une éventuelle cause commune.

Ce qui a déclenché la colère des familles et des scientifiques qui avaient répertorié ces cas. Dimanche dernier, la ministre de la santé Agnès Buzyn et son homologue à la transition écologique François de Rugy ont donc demandé une nouvelle enquête de Santé Publique France et de l'Anses. Un vrai soulagement pour Isabelle Taymans-Gressin, jointe par Jean-Baptiste Labeur. Elle est la maman de Charlotte, 6 ans, née sans avant bras gauche à Guidel en Bretagne.

Quant au registre des malformations en Rhône-Alpes, le Remera, il avait signalé les cas de l’Ain en 2011. Sa directrice Emmanuelle Amar est donc aussi soulagée. Elle attend désormais une enquête totalement indépendante mais sa composition, à l’entendre, ne va pas être simple. Elle répond aux questions de Jean-Baptiste Labeur.
 

Le premier rapport de Santé Public France a laissé des traces

L'affaire se déroule aussi dans un contexte de querelle scientifique. Certains critiquant les méthodes statistiques utilisées par le Remera, et le Remera dénonçant la méthodologie de Santé Publique France. Par ailleurs le Remera, l’un des 6 réseaux de surveillance en France, était jusqu’à présent menacé de disparition après la suppression de plusieurs subventions.

Certains évoquent même un scandale sanitaire pour expliquer ces malformations, en mettant en cause les pesticides. C'est aujourd'hui l'une des pistes de l'enquête. Les mamans des bébés en question sont situées en zones plutôt rurales. Des cas de malformations ont d'ailleurs été constatés dans l'Ain, sur des veaux.  Les spécialistes estiment que de multiples molécules peuvent causer ce genre de malformation.
 

Elus locaux et associations s'emparent du dossier

Après les familles, des élus écologistes ainsi que plusieurs associations sont aussi montés aux créneaux. Après le rapport du 4 octobre dernier, six associations ont co-signé une lettre ouverte à la ministre  de la Santé, en réclamant une enquête approfondie. Une vaste enquête qui s'annonce longue et complexe. 
 

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.