Elle est fêtée le 8 novembre. Élisabeth de la Trinité (1880-1906) a été canonisée le 16 octobre 2016, soit 110 ans après sa mort à l'âge de 26 ans. La carmélite nous a laissé un formidable héritage spirituel. Pour en parler, Béatrice Soltner reçoit Sœur Claire-Marie, prieure du carmel de Dijon.

Dieu nous demande-t-il d’être des champions de la charité ou des héros de l’évangélisation ? A y regarder de plus près, il semble avoir plutôt un penchant pour les « vaut-rien ».

Donner du fruit, porter du fruit, ce genre de métaphores, fréquentes dans la Bible, nous parlent de notre relation à Dieu, de notre capacité à accueillir ses dons et à donner à notre tour. Dans son livre "Afin que vous donniez du fruit" (éd. Cerf), Anne Lecu, essaye de comprendre la place des fruits au sein de la religion chrétienne. Aujourd'hui, elle nous raconte ce qui l'a guidé à aborder le thème des fruits dans la bible.

On peut prier pour être guéri, pour obtenir un emploi ou faire une rencontre amoureuse... De fait, prier, ça veut dire demander. Mais on n'est pas sûr d'être exaucé ! Pour le Père Patrick Royannais, toute prière vers Dieu, qu'elle soit demande, louange ou action de grâce, est une réponse à l'amour du créateur. Prêtre du diocèse de Lyon et docteur en théologie et en anthropologie religieuse, il est l'auteur de "Et tu ne réponds pas – Une théologie de la prière" (éd. Salvator, 2021).

Le "Notre Père", c'est la prière par excellence car elle nous vient du Christ. Mais lorsque nous la récitons, comprenons-nous vraiment ce que nous disons ? Les formulations et les représentations auxquelles elles se réfèrent ne sont en effet plus de notre temps. Il est donc urgent de redécouvrir cette prière et d'en savourer toute la beauté. Françoise Heyer nous en propose un commentaire actualisé. Médecin formée à la théologie et à la philosophie, elle est l'auteure du livre "Le Notre Père est un trésor ! Commentaire amoureux de la prière du Christ" (éd. Salvator).

Ils sont nombreux les écrivains qui ont été animés par la foi, et ont cherché les mots pour le dire dans leurs livres. Cette semaine, Emmanuel Godo, l’auteur du Livre « Les Passeurs d’absolu », s’attarde sur le chemin qui a conduit ces écrivains à trouver Dieu, puis à partager leur expérience…

Ils sont nombreux les écrivains qui ont été animés par la foi, et ont cherché les mots pour le dire dans leurs livres. Cette semaine, Emmanuel Godo, l’auteur du Livre « Les Passeurs d’absolu », s’attarde sur le chemin qui a conduit ces écrivains à trouver Dieu, puis à partager leur expérience…

La Bible retrace l’histoire de l’Alliance entre un Dieu d’amour et une humanité qui lui est infidèle. Mais sans cesse son créateur relève cette humanité faite pour le don et la relation.

"Ô Dieu envoie-nous des fous qui s'engagent à fond, qui oublient, qui aiment autrement qu'en paroles, qui se donnent pour de vrai et jusqu'au about. Il nous faut des fous, des déraisonnables, des passionnés, capables de sauter dans l'insécurité, l'inconnu toujours plus béant de la pauvreté. Il nous fait des fous du présent épris de vie simple..." 

Cette prière du Père Louis-Joseph Lebret (1897-1966) résume assez bien le propos du Père Raphaël Buyse. Dieu nous appelle à quelque chose de fou car la vie est déroutante et qu'elle nous chahute sans cesse, quand bien même on recherche la stabilité. Prêtre du diocèse de Lille et membre de la Fraternité diocésaine des parvis, Raphaël Buyse est l'auteur du livre "Il n'y a que les fous pour être sage" (éd. Salvator, 2022).

La vie est un chemin de dépouillement.
Il faudra perdre ses illusions et ses idées toutes faites.
Et aussi débarrasser Dieu de tous ses oripeaux...

Si Abraham est le père des croyants, comme on le dit souvent, c'est bien qu'il a quelque chose à nous dire. Et si Antoine Nouis lui a consacré un ouvrage, "Abraham - La sortie du destin" (éd. Empreinte Temps Présent, 2016), c'est pour redire ce qui est fondamental dans la foi chrétienne: la liberté, condition et fruit de la démarche spirituelle.

Nous vivons des temps difficiles, où le mal semble chaque jour gagner du terrain : il y a les guerres, les attentats, le réchauffement climatique et toutes ces blessures que l'on s'inflige à soi-même dans l'ordinaire des jours. Le mal contemporain n'est pas forcément plus grand qu'avant mais quand il est à ce point médiatisé, il peut nous tétaniser. Comment penser cette question du mal qui concerne chacun d'entre nous ? Comment lutter pour le bien alors que nous portons tous une part d'ombre ? Pour en parler, Béatrice Soltner reçoit Martin Steffens, auteur de "Rien de ce qui est inhumain ne m'est étranger" (éd. Points, 2016).

Marion Muller-Colard, théologienne protestante, nous invite à passer de l'angoisse existentielle à l'intranquillité de l’Évangile, celle qui nous ouvre à l'inconnu et à la grâce. Elle a publié en 2016 "L'intranquillité" (éd. Bayard).

Avant de se réjouir de la Bonne nouvelle au cœur de la foi chrétienne, le Père Jean-François Noël propose de prendre un instant pour écouter l'homme, son cri, sa finitude. Prêtre et psychanalyste, il est constamment à l'écoute de ce que vivent ses patients et ses paroissiens. Dans son ouvrage "Où es-tu ? Présence à soi, présence de Dieu" (éd. Salvator, 2017), il montre comment le Christ libère l'homme de ses peurs: peur de sa vulnérabilité, peur de la mort.

Dans les Évangiles, plusieurs personnages manifestent leur foi à leur manière. Certains suscitent même l'admiration de Jésus. Tous sont comme des "portes d'entrées" pour comprendre ce qu'est la foi. Chaque visage représente une manière de croire, à des degrés divers et selon des formes diverses. Daniel Vigne dresse le portrait de cinq croyants qui ont rencontré Jésus, et expliquent quels sont les actes de foi qu'ils ont posés.

L'inouï d’une naissance, le chant d’un oiseau, l'amitié, une musique de Bach, l'éclat de l’arbre dans la lumière du jour... Autant de moments où filtre une réalité invisible et pourtant bien présente. C'est à ces discrets petits miracles de la vie quotidienne que fr. Benoît Billot consacre son dernier livre, "Lumières dans l’ordinaire des jours" (éd. Médiaspaul, 2016).

"Jésus, il n y'a rien de plus beau que lui, il n'y a rien de plus doux que lui, il n'y a rien de plus grand que lui. Quand on le possède, on ne peut rien posséder de plus. Et ce Jésus, pour le posséder, il n'y a qu'à se donner à lui, les yeux fermés." Ces mots sont ceux de Magdeleine Hutin, ou Petite Sœur Magdeleine (1898-1989), déclarée vénérable par le pape François en 2021. Elle est la fondatrice de la congrégation des Petites Sœurs de Jésus, une congrégation qui se nourrit de la spiritualité de Charles de Foucauld. Au micro de Véronique Alzieu, Sœur Patricia Guylaine de Jésus, de la congrégation des Petites Sœurs de Jésus, retrace son parcours de foi. Elle est l'auteure de "Comme Jésus Petite Sœur Magdeleine" (éd. du Carmel, 2022).

La question de la place de l'autre est fondamentale car qu'est-ce qu'un sujet parlant, qu'est-ce qu'un pays sans l'apport de différences qui viennent l'enrichir ? La Bible ne cesse de répéter qu'il n'y a pas de vie vivante sans altérité. Il y a de l'autre en moi, dans le visage de mon proche mais aussi en Dieu. N'ayons pas peur de l'autre, c'est une chance ! Pour en parler, Béatrice Soltner reçoit le Père Daniel Duigou, prêtre, psychanalyste.



Émission diffusée en 2016

"Dieu est plus intime que l'intime de moi-même", disait saint Augustin. Pourtant dans la Bible, Dieu apparaît comme le Tout Autre, celui que l'on a même du mal à nommer. En décembre 2015, les Presses de Taizé ont réédité l'ouvrage que Frère Émile avait publié en 1986, "Nul n'est plus proche que l'Autre - Regards sur le Dieu de l'Évangile". En 30 ans, son auteur dit avoir "beaucoup appris". Et notamment ceci : la façon de concevoir "que Dieu est autre est au cœur de la foi mais aussi au cœur de l'athéisme". Autrement dit, dans une culture occidentale fondée sur l'autonomie et le plaisir de développer ses facultés, voir Dieu comme un individu face à nous pousse au rejet de Dieu.