Noël, quand la Paix se fait Homme
La Paix est un des noms de Dieu. Il nous donne cette paix en envoyant son fils parmi nous à Noël. Alors pourquoi ne pas recevoir cette paix comme on reçoit le plus beau des cadeaux ?

La paix, un parcours de réflexion chez les moines de Tournay
La communauté de Tournay été présente au Brésil pendant une quarantaine d'années. Frère Irénée a été le prieur de ces communautés : un homme qui était "habité par la paix", selon les mots de Frère Joël. Atteint de la maladie de Charcot, Frère Irénée est décédé en 2015 : tout le temps qu'a duré sa maladie, il a offert ses souffrances "pour la paix", comme il ne cessait de le dire. Il a aussi pu transmettre à ses frères le fruit de ses réflexions et de ses engagements pour la paix.
Cette thématique de la paix est donc devenue centrale chez les moines de Tournay, grâce à Frère Irénée. Il leur a transmis sa conviction qu'il fallait "apprendre à vivre la non-violence". "Il nous a aidés à avoir une communication non-violente entre frères, ce qui n'est pas rien."
Se convertir à la paix
Même pour un moine, il est nécessaire de se convertir à la paix, d'apprendre à être non-violent. Dans la règle de saint Benoît cela correspond à l'apatheia, un terme grec qui signifie "absence de passion ou "maîtrise de nos passions". Or, des passions nous en avons nous : l'enjeu c'est de faire faire en sorte "qu'elles ne deviennent jamais occasion de domination, de vengeance ou d'affirmation de soi outrecuidante".
Veiller ainsi à son comportement, cela s'apprend. La tradition chrétienne prévoit de nous y aider par "la méditation des Évangiles et le partage régulier de la réconciliation et du pardon". Mais il s'agit surtout de se questionner : "Maîtriser nos passions et si on n'arrive pas à maîtriser nos passions, essayer de comprendre pourquoi : à ce moment-là on est toujours dans un espèce d'éveil."