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[Évangile du dimanche] Matin de résurrection sur les bords du lac de Tibériade

[Évangile du dimanche] Matin de résurrection sur les bords du lac de Tibériade

Un article rédigé par Béatrice Soltner, avec OR - RCF, le 29 avril 2025 - Modifié le 4 mai 2025
Enfin une Bonne Nouvelle[Évangile du dimanche] Matin de résurrection sur les bords du lac (Jn 21, 1-19)

Dans l'Évangile de ce dimanche l'évangéliste Jean raconte une histoire qui se passe après la Résurrection. Jésus apparaît une nouvelle fois aux disciples, sur les bords du lac de Tibériade. Comment comprendre cette apparition et le miracle que Jésus accomplit ?

Sur une plage du lac de Tibériade, Pèlerinage des étudiants "Aux Sources. Terre Sainte 2009" © P.RAZZO/CIRICSur une plage du lac de Tibériade, Pèlerinage des étudiants "Aux Sources. Terre Sainte 2009" © P.RAZZO/CIRIC

 

Évangile du dimanche 4 mai (Jn 21, 1-19)

En ce temps-là, Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade, et voici comment.

Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre, avec Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), Nathanaël, de Cana de Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres de ses disciples. Simon-Pierre leur dit : « Je m’en vais à la pêche. » Ils lui répondent : « Nous aussi, nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, cette nuit-là, ils ne prirent rien.

Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui. Jésus leur dit : « Les enfants, auriez-vous quelque chose à manger ? » Ils lui répondirent : « Non. » Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer, tellement il y avait de poissons. Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C’est le Seigneur ! » Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui, et il se jeta à l’eau. 

Les autres disciples arrivèrent en barque, traînant le filet plein de poissons ; la terre n’était qu’à une centaine de mètres. Une fois descendus à terre, ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain. Jésus leur dit : « Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. » Simon-Pierre remonta et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré.

Jésus leur dit alors : « Venez manger. » Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c’était le Seigneur. Jésus s’approche ; il prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson. C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples. 

Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. » Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. » Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : « M’aimes-tu ? » Il lui répond : « Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. »

Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis. Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. » Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Sur ces mots, il lui dit : « Suis-moi. »

Source : AELF


La scène se déroule après la résurrection, mais on n’est plus à Jérusalem, le lieu de la Passion et de la crucifixion. Cette fois, on revient en Galilée. Les disciples sont retournés là où ils vivaient. 

Les disciples après la mort et la résurrection de Jésus

"Je pense quand même qu’ils ont le cœur lourd", suppose le Père Arnaud Alibert. Pierre, Jacques et Jean avaient tout quitté pour suivre le rabbi de Nazareth. On peut imaginer qu’ils pleurent la perte d’un ami mais aussi "tout ce que la présence de cet ami avait suscité comme espérance, comme foi". 

Toutefois, ils ont déjà reçu l’annonce de la Résurrection. Au chapitre précédent de l’évangile de Jean (Jn 20, 19-31), il y a la fameuse scène où Thomas exprime son doute. "Peut-être aussi que les disciples ne savent pas que faire de cette résurrection..."

 

Une nouvelle apparition de Jésus

Les disciples sont repartis pêcher. C’est donc au cours d'une scène banale que Jésus apparaît à nouveau. Que les disciples ne le reconnaissent pas tout de suite alors qu’il s’agit de leur ami, c'est assez classique dans les récits de résurrection. "Je n’ai pas souvenir d’une seule apparition qui ne commence pas par une non-reconnaissance", note le Père Alibert. Sans doute faut-il un peu de temps pour que s’ouvrent "les yeux du cœur, de l’esprit, de la foi".

La pédagogie de Jésus passe en effet par le questionnement. Il demande : "Auriez-vous quelque chose à manger ?" - avec cette manière très tendre, typique de l'évangéliste Jean, d'appeler les disciples "les enfants". Il pose cette question alors que lui-même prépare quelque chose à manger !

 

Comment interpréter le miracle de Jésus ? 

Dans cet Évangile, il a d'un côté les poissons que les disciples sortent de l'eau comme par miracle. Et puis il y a les poissons déjà sortis de l'eau, que le Christ fait griller sur la plage. Pour Arnaud Alibert, c'est un écho à la scène de la piscine de Bethzatha (Jn 5, 1-9). Dans ce texte a lieu la guérison d'un homme qui précisément, n'a pas été plongé dans l'eau pour être guéri.

Ces deux textes, où il est question d'un miracle en dehors de la sortie ordinaire de l’eau, nous parlent d'un "don gratuit de Jésus", selon le Père Alibert. "On est sur un récit où le Christ ressuscité est là en forme de don, il se donne, et c’est cette avalanche de dons du Christ qui va dessiner une période nouvelle et plus rien ne sera comme avant." 

 

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Enfin une Bonne Nouvelle
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