En cette année de Saint Joseph voulue par le pape François, le P. Dominique Auzenet et Laëtitia Trémembert approfondissent cette figure essentielle dans la vie du Christ et de sa Mère.
Quand on étudie la figure de saint Joseph à partir des évangiles, deux écueils sont à redouter qui risquent chacun de faire sombrer l’entreprise. Le premier est le minimalisme : on constate à juste titre que l’on parle peu de Joseph dans les Évangiles ; l’autre écueil, le maximalisme, fait feu de tout bois : il utilise les traditions apocryphes, les apparitions postérieures du saint, ainsi que beaucoup de fioritures concoctées dans la tisanière des bons sentiments…
Cette série d’émissions reprend la Petite École Biblique n° 82, essaie de trouver la voie moyenne qui consiste à inventorier simplement et objectivement les données que nous présentent les Évangiles, ainsi que leur soubassement vétérotestamentaire, pour mieux saisir la proximité profonde qui unissait Jésus et Joseph.
En lisant l’A.T., on s’aperçoit qu’une scène type revient souvent : un homme endormi, une femme en question : Abimelech et Sara, Abraham et Sara, Jacob et Rachel, Booz et Rut… La scène du songe de Joseph ne relève donc pas de fioretti chrétiens ; elle s’inscrit dans une lignée de textes bibliques selon lesquels la rencontre d’un homme et d’une femme est un événement de grande importance dans lequel Dieu est partie prenante.
Mais on découvre encore plein d’autres choses dans l’A.T. : comment la tribu de Juda dans laquelle Joseph est né et dont il actualise l’héritage, est affligée d’un problème récurrent de paternité. Joseph assume un lourd héritage, mais non comme une fatalité cette fois : Joseph assume un lourd héritage, mais non comme une fatalité cette fois : Joseph fera l’expérience qu’il y a bien un Père, plus « premier » que tous les pères humains, plus présent que tous les pères défaillants.
Et puis, bien sûr, mais ces textes du N.T. sont plus connus, l’annonce à Marie dans Luc, Joseph le juste dans Matthieu, avec les questions de la conception virginale de Jésus, et du paradoxe de l’amour vierge…
Joseph, le saint de la nuit… Car c’est souvent de nuit qu’il communia à la présence cachée de Jésus à donner au monde, comme cela est souligné plusieurs fois. Joseph n’était qu’écoute de Dieu et prompte obéissance. Tout entier silence attentif, et attention silencieuse. Marie était l’unique confidente de ses secrets, et personne ne se doutait de rien. N’est-il pas encore un modèle pour aujourd’hui ? À contre-courant, il est vrai, de nos communications bien huilées…
Le Père Dominique Auzenet, au micro de Laetitia Trémembert apporte des connaissances sur les Écritures Bibliques à partir d'un thème.
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