Comment sainte Thérèse de Lisieux a traversé la nuit de la foi
Le 1er octobre, fête de sainte Thérèse de Lisieux. La sainte la plus aimée des Français est morte à 24 ans dans l'anonymat en simple carmélite à Lisieux. Son "Histoire d'une âme" a embrasé le cœur de millions de personnes à travers le monde. Pourtant, elle a vécu une nuit de la foi. Sa foi est devenue un combat quand elle a perdu toute image, toute représentation rassurante de Dieu.

Qu'est-ce que la nuit de la foi ?
La nuit de la foi peut arriver à tous les croyants. Une expérience paradoxale, car c'est au plus fort de la foi que se vit l'absence de Dieu. Comme beaucoup de grands mystiques, Thérèse de Lisieux, Simone Weil, Marie Noël, Etty Hillesum et Mère Teresa l'ont vécue. Dans "Au péril de la nuit" (éd. Cerf), le P. François Marxer décrit comment ces femmes ont traversé cette épreuve.
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Quand survient la nuit de la foi
Perdre toute représentation de Dieu
"Elle est obligée de quitter le registre des représentations, de la croyance et du catéchisme." La nuit de la foi de Thérèse de Lisieux, c'est la perte de toute image de Dieu, de toute représentation. Si la foi est devenue pour elle un combat, c'est qu'elle "ne pouvait plus l'étayer sur des représentations rassurantes, consolantes". Pour le P. François Marxer, sainte Thérèse nous apprend "non pas à pactiser ou à entrer en confrontation mais à supporter l'athéisme que nous avons tous en nous". La nuit de la foi est là pour casser toutes les idées de Dieu que nous avons, aussi belles soient-elles, mais qui ne seront jamais Dieu. "Cette nuit c'est Dieu lui-même."