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L'empathie à l'école

L'empathie à l'école

Un article rédigé par Pascale Morinière - RCF, le 10 janvier 2024  -  Modifié le 10 janvier 2024

Le ministre de l'Education Nationale Gabriel Attal a annoncé la mise en place d’une expérimentation sur un millier d’écoles maternelles ou primaires : des cours d’empathie. Une initiative intéressante.

Pascale Morinière ©DR Pascale Morinière ©DR

L’empathie, c’est cette attitude précieuse qui permet de se mettre à la place de l’autre pour le comprendre sans jugement et le soutenir s’il en a besoin. Bref ! C’est l’exact inverse, voire le remède, au harcèlement malheureusement si développé dans le cadre scolaire ou sur les réseaux sociaux. Oui, c’est une excellente initiative : on ne se contente donc plus d’interdire ou de punir un mauvais comportement mais on donne aux enfants les ressources pour interagir de manière positive entre eux.

Les écoles concernées y consacreront une à deux heures par semaine. Un premier bilan sera fait à partir d’avril et le ministère prévoit une généralisation à la rentrée de septembre. 

Une idée danoise

Il semblerait que l’exemple viennent du Danemark où, depuis une loi de 1993, les enfants de 6 à 16 ans ont tous une heure de cours d’empathie et de bienveillance chaque semaine. Le Danemark aurait divisé par 3 son taux de harcèlement à l’école. 

Ces cours visent à comprendre le point de vue de l’autre et ce qu’il ressent. En France, les enseignants pourront s’appuyer sur un kit de 30 séances diffusé par le ministère. Par exemple, à partir d’un incident de la vie de la classe, chacun sera invité à dire ce qu’il a ressenti, à nommer ses émotions et à proposer des solutions pour résoudre les difficultés éventuelles. Les enseignants intéressés par le projet ont suivi en amont un webinaire de formation sur les compétences psychosociales : l’empathie, la régulation des émotions ou la capacité d’adaptation.

Des résultats tangibles ?

Les classes qui pratiquent ces exercices régulièrement sont plus calmes avec des enfants plus solidaires et plus concentrés. Mais il semblerait qu’il y ait aussi des bénéfices quant au développement des capacités cognitives avec une meilleure mémorisation, davantage de vocabulaire pour verbaliser, argumenter et débattre et une meilleure concentration des élèves. 

Les efforts en matière de bienveillance et d’empathie ne concernent pas seulement les enfants. Ce serait sans doute une bonne résolution de début d’année pour nous tous, en 2024 !
 

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Émission Je pense donc j'agis © RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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