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Ils ont vécu une transition professionnelle écologique et solidaire

Un article rédigé par Baptiste Picot - RCF, le 21 mai 2024  -  Modifié le 21 mai 2024
Je pense donc j'agis Ils ont vécu une transition professionnelle écologique et solidaire

Se sentir utile, mettre son travail en accord avec ses convictions, trouver du sens, sortir de la souffrance au travail : autant de motivations pour opérer une transition professionnelle. Témoignages de deux personnes qui sont passées à l'action dans l’émission Je pense donc j’agis présentée par Melchior Gormand.

Photo d'illustration © Kraken / Pexels Photo d'illustration © Kraken / Pexels

La transition professionnelle, un phénomène en vogue. En 2021, 49 % des actifs français auraient réalisé ou envisagé une transition professionnelle. Mais que met-on vraiment derrière ce concept ? C’est le fait de réorienter sa carrière professionnelle, pour satisfaire des valeurs ou des envies. On peut réaliser sa transition par le biais d’organismes comme l’Institut Transitions qui a notamment accompagné Laetitia Piallat du marketing vers l’écologie ou Transitions Pro Normandie que Maxime Lenormant a choisi pour passer de l’informatique à la nature. 

Avant la transition : aux prémices du changement

Avant une transition professionnelle, les concernés ne sont pas obligatoirement dans des situations désagréables ou instables, à l'instar de Laetitia Piallat : "J’étais sur Paris, j’avais un bon travail avec un bon salaire et j’étais globalement heureuse", témoigne-t-elle. Ce que confirme Maxime Lenormant : "même si ce n'était pas ma passion, j’étais pris par mon travail et je vivais confortablement".

Je ne faisais pas particulièrement attention à mon impact personnel.

La transition vers l'écologie ne traduit pas forcément un intérêt immédiat pour la cause environnementale, "je prenais beaucoup l’avion, je mangeais beaucoup au restaurant, je consommais de la viande, je ne faisais pas particulièrement attention à mon impact personnel", confie Laetitia Piallat. “Même si au travers de mon travail je ne polluais pas beaucoup, je sais que l’entreprise dans laquelle je travaillais collaborait avec la grande distribution et donc, avait un impact négatif sur l'environnement, mais ça ne me dérangeait pas plus que ça", ajoute Maxime Lenormant.

Les éléments déclencheurs : catalyseurs de changement

Un seul élément de la vie peut impacter toutes nos décisions. Dans le cas de Laetitia Piallat et de Maxime Lenormant, c’est la famille qui a le plus compté : "quand j’ai eu mon premier enfant, j’ai remis toutes mes priorités en perspective, le travail et les amis sont passés au second plan derrière ma vie personnelle et ma famille, explique Laetitia. Pour Maxime, c'est une situation similaire : "mon premier enfant m’a fait réaliser la valeur de mon temps, j’ai notamment pris un congé parental".

Mon premier enfant m’a fait réaliser la valeur de mon temps.

Mais d'autres facteurs peuvent entrer en jeu. "Mon enfant n’a jamais mangé un pot industriel, j’ai tout fait moi-même, je ne voulais pas qu’il mange de mauvaises choses  et ça m’a aidé à m'intéresser à l’écologie”, relate Laetitia Piallat. Enfin, des événements inattendus comme la crise sanitaire ont eu des impacts importants : "durant le confinement, j’ai eu l’occasion de me promener dans la forêt et je me suis vite dit que je voulais travailler dans ce milieu que j'ai toujours apprécié", raconte Maxime Lenormant.

De nouveaux horizons

Les transitions professionnelles ne sont pas évidentes pour tout le monde : "durant les deux ou trois premiers mois, je ne savais pas vraiment par quoi commencer, j’ai compris plus tard qu’il fallait agir étape par étape”, explique Laetitia Piallat.

On perd sur la fiche de paye.

Et ces changements apportent des transformations sur tous les plans, "c'est sûr que je gagne moins d’argent et que j’ai moins d’avantages. En moyenne, on perd 30 à 50 % de ses revenus, rapporte l’ancienne responsable de marketing. De nouveau, Maxime Lenormant soutient ces propos avec sa propre expérience : "forcément, de l’informatique vers l’écologie, on perd sur la fiche de paye. Mais ce n’est pas ce qui compte le plus".

Troquer son salaire contre du bonheur ? C’est ce que l’ancien informaticien illustre dans ses propos : "je ne regrette pas mon choix de reconversion, je me sens beaucoup plus heureux maintenant. Je fais de l’éducatif et de la sensibilisation à propos de notre patrimoine forestier et c’est génial". Et Laetitia de conclure : "je me suis épanouie dans mes activités et via mon travail, ça n’a pas été un mauvais choix, en plus, lorsqu’on est à deux, c’est plus facile de subvenir à ses besoins."

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© RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Je pense donc j'agis

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