Parler de l'histoire de la déportation aux jeunes, un devoir de mémoire

S’adapter à tous les publics
"Notre mission est de rendre l’Histoire accessible à tous les publics" indique Nathalie Lemière, responsable pédagogique au Mémorial de Caen. Avec plus de 700 000 visiteurs chaque année, ce lieu de mémoire accueille une majorité de jeunes avec un tiers des visiteurs ayant moins de 20 ans. "Le défi est de vulgariser l’Histoire en s’adaptant à chaque tranche d’âge, que ce soit des étudiants de primaire, de collège ou de lycée" ajoute Nathalie Lemière. L’enjeu est que les élèves deviennent acteurs de leur visite au musée. Christelle Muller, cheffe d’établissement du collège Louise Weiss à Strasbourg souligne l’importance de transmettre l’histoire de la déportation aux jeunes "en développant l’ouverture culturelle".
Vivre l’expérience du lieu
Un des objectifs de ce devoir de mémoire est de "consolider la construction des citoyens de demain" affirme Christelle Muller. Cette dernière expose la nécessité d’aller à la rencontre du lieu en favorisant les visites de sites qui ont marqué l’histoire de la déportation. "Vivre dans une région ayant un passif avec la déportation comme l’Alsace facilite la transmission de l’Histoire" explique la cheffe d’établissement du collège Louise Weiss à Strasbourg. Brice, un auditeur de RCF habitant près de Nancy raconte que beaucoup d’élèves de la région visitent le camp de déportation d’Écrouves, fondamental pour le devoir de mémoire. "C’est une période de l’Histoire abordée en troisième puis avec les nouveaux programmes en terminale, avec un approfondissement" développe Christine Muller.
Agir pour le devoir de mémoire
"Nous souhaitons montrer aux jeunes que le Mémorial de Caen est un lieu d’échange qui bouge" déclare Nathalie Lemière. La responsable pédagogique de ce lieu de mémoire explique que lors d’une médiation pédagogique, il y a toujours une écoute attentive de la part des élèves. Ce musée important pour la région propose des visites thématisées avec des interactions régulières entre des professeurs, les étudiants et l’intervenant comme l'ajoute Nathalie Lemière, "nous laissons la porte ouverte aux émotions". "Il faut être vigilant avec les mots employés et les images que nous décidons de montrer" affirme Christine Muller. Martine, auditrice de RCF déclare que des photos liées à la déportation trouvées dans le carnet de son père ont été traumatisantes pour elle.
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