La crise du Covid-19 a encore aggravé les inégalités, dans le monde et en France. Leur réduction constitue donc un défi de plus en plus important. La fiscalité peut-elle contribuer à y répondre ?
Le 19 janvier dernier, via une tribune, une centaine de millionnaires du monde entier ont réclamé de payer plus d’impôts. Ils ont appelé les gouvernements à augmenter la taxation sur les plus riches pour compenser les inégalités sociales. Dans cette tribune, ils écrivaient : "La plupart d'entre nous peuvent dire que, si le monde a traversé d'immenses souffrances au cours des deux dernières années, nous avons en fait vu nos richesses augmenter pendant la pandémie". Et ils estiment ne pas payer "leur juste part d'impôts".
Ces millionnaires réclamant de payer plus d’impôts sont-ils des philanthropes ? Pas vraiment, ou pas seulement. Beaucoup d’économistes admettent en effet l’idée que les inégalités sont une menace pour la croissance elle-même et donc pour le système tout entier. Mais l’impôt est-il vraiment un bon outil de lutte contre les inégalités ? À quelles conditions peut-il l’être ?
Il existe de nombreux impôts différents. Lesquels faudrait-il augmenter et dans quelles proportions pour lutter efficacement contre les inégalités ? Et si on regarde particulièrement le contexte français, on peut noter au passage que parmi les millionnaires qui réclament de payer plus d’impôts, ne figure aucun Français. Qu’est-ce que cela signifie ? Et pourquoi de nombreux habitants dans l'Hexagone, et pas seulement parmi les très riches, sont-ils favorables à des baisses d’impôts plutôt qu’à des augmentations ? Cela signifie-t-il qu’ils sont pour les inégalités ? Et l’idée d’un ISF climatique, comment s’articule-t-elle avec toutes ces autres questions ?
Il ne faut pas réduire les inégalités pour le plaisir, mais pour proposer un modèle de société. L'impôt sert à financer un modèle social
Au bout du compte, comment cette question des inégalités versus fiscalité est-elle présente dans la campagne électorale ? Quelles mesures peut-on espérer, attendre, réclamer ?
Cette émission interactive de deux heures présentée par Melchior Gormand est une invitation à la réflexion et à l’action. Une heure pour réfléchir et prendre du recul sur l’actualité avec des invités interviewés par Véronique Alzieu, Pauline de Torsiac, Stéphanie Gallet, Madeleine Vatel et Vincent Belotti. Une heure pour agir, avec les témoignages d’acteurs de terrain pour se mettre en mouvement et s’engager dans la construction du monde de demain.
Intervenez en direct au 04 72 38 20 23, dans le groupe Facebook Je pense donc j'agis ou écrivez à direct@rcf.fr
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