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Les allergies saisonnières et la pollution
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Les allergies saisonnières et la pollution

Un article rédigé par Bernadette Humeau - RCF Anjou, le 5 mai 2023  -  Modifié le 5 mai 2023

Aujourd’hui certains d’entre nous sont enrhumés, ce sont les pollens mais pourquoi lier pollution et allergies ?

© Bernadette Humeau © Bernadette Humeau
Maison commune Les allergies et la pollution

Aujourd’hui de plus en plus de personnes deviennent allergiques aux pollens. Leur organisme sur-réagit à l’arrivée du printemps avec l’explosion de la nature, des floraisons. Il faut s’interroger pourquoi sommes nous toujours plus nombreux. Tout d’abord, savez vous combien de personnes ont subi le pollen de bouleau, c’est la fin, puis maintenant le pollen de chêne et les pollens de graminés qui prennent le relais.


3% d’allergiques en 1970, 50 % en 2050


20 % chez les enfants et à 30 % chez les adultes sont touchés par des allergies respiratoires aux pollens. C’était seulement 3 % en 1970 et cela sera 50 %, un Français sur deux en 2050. C’est la 4ème maladie dans le monde, après le cancer, les maladies cardio vasculaires et le sida.


Mais pourquoi les allergiques sont ils de plus en plus nombreux ? 


La rhinite allergique est due en grande partie à notre capital génétique, et à une sur-réaction de notre système immunitaire. Au moins trois causes développent et aggravent les allergies : 1. le réchauffement climatique, 2. la pollution atmosphérique et 3. les choix notamment sexistes des plantations en ville. 


Le réchauffement élargit la période de floraison


Alors tout d’abord le réchauffement climatique. Le réchauffement climatique étale la période de floraison, entraine aussi la propagation de nouvelles plantes allergènes envahissantes.
Résultat : l’air urbain à cette époque-ci est en train de se saturer en pollen et sur une période plus longue. 


Le choix des plantes de ville doit tenir compte du critère allergène


La majorité des plantes sont hermaphrodites. Elles peuvent s’autopolliniser ou être fécondées par un autre sujet de la même espèce, mais d’autres plantes ont des organisations différentes, avec des plantes mâles et femelles.
En ville, la plantation d'arbres mâles pourrait avoir été pratiquée au détriment des plantes femelles, parce que les plantes femelles donnent des fruits, des fruits qui tombent et ca donne plus de travail aux équipes de nettoyage. Et aussi plus de pollen dans l’atmosphère ! - produit par les plantes mâles vous l’avez compris. Je n’ai pas pu vérifier sur la ville d’Angers s’il y a eu une ségrégation botanique sexiste mais en tout état de cause, aujourd’hui où les villes commencent à planter des arbres fruitiers pour notre plaisir, en vrai, il s’agit surtout de planter des arbres au pollen les moins allergisants : fini le bouleau ou le platane ! 


Et la troisième raison ? 


La 3ème, c’est la pollution atmosphérique due aux industries, au chauffage et aux particules fines qui sortent des pots d’échappement des véhicules à moteur thermique, en somme à la combustion de pétrole. 
Certains de ces polluants-entrant-en-contact avec des grains de pollen détruisent la surface du grain qui va libérer des allergènes puissants et ces petites particules vont pénétrer dans les poumons. 
L’allergie saisonnière n’est pas anodine, ce n’est pas simplement le nez qui coule, les paupières qui piquent. Elle peut être mortelle par asphyxie pour les asthmatiques. 


Pour éviter l’allergie, une batterie de mesures, de la douche à la désensibilisation


Au niveau personnel, fuir sur un autre continent ou vers le Sud ou vers l’Est ou prendre la mer à ce moment là.  
Plus sérieusement, surveiller les pics de pollution qui sont diffusés sur le site du Réseau national de surveillance aéro-biologique pollens.fr et alors arrêter le sport et rester en intérieur, surtout entre 7 h et 13 h, prendre une douche en rentrant. Prendre des anti histaminiques que prescrira son médecin qui pourra aussi proposer une désensibilisation.
Au niveau collectif, en résumé, c’est lutter contre le réchauffement climatique, faire des plantations raisonnées avec ce critère-guide, diminuer drastiquement la pollution, ainsi par exemple, accepter les ZFE, les zones à faible émissions, où le trafic automobile polluant est limité, passer au vélo et à l’électrique, voiture ou transport en commun comme le tramway dont nous attendons à Angers la deuxième ligne avec impatience.

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