Jardinage à l’école : au cœur de l’initiation à la nature ?

"Le végétal, c’est l’avenir !" En cette Semaine du Jardinage pour les écoles, 500 établissements organisent des ateliers en fonction du niveau des enfants et du thème de l’année. Les petits sont donc en pleine découverte du potager, des fleurs, de la biodiversité et des différents sols.

L'objectif est simple : sensibiliser les enfants à l’écologie et à l’importance des végétaux pour leur avenir. Plusieurs ateliers sont organisés autour de thèmes différents comme la gestion de l’eau dans le jardin, la découverte du compost, les animaux du jardin ou encore une jardinière pour les papillons.

La pratique du jardinage est-elle bénéfique pour les enfants ?

Avant tout, le jardinage a pour but d’introduire de façon concrète le vivant auprès des plus jeunes et permet un enseignement approfondi des aspects nutritionnels des légumes du jardin.

Le jardin est un climat qui va favoriser l’apprentissage. 

Le jardinage aide aussi à promouvoir le bon entretien des jardins, des plantes et autres habitants de la terre. "La plante est très affective, elle a un cycle de vie qu’il faut connaître", explique Jean-Sébastien Griffaton, directeur Radis et Capucine, vice-président de Vahlor. C'est également une histoire de transmission. Les enfants apprennent aux grands-parents et parents d’autant plus que 80 % des jardins en ville appartiennent à des particuliers selon Mathieu Bellay, codirecteur du réseau FRENE.

Une semaine de bonheur grâce au jardinage

Pendant cinq jours lors de la Semaine du jardinage pour les écoles, les experts parlent du fonctionnement de la nature, des végétaux et autres insectes. C’est une manière de transmettre une éducation originale pour connaître les bons produits servis dans les assiettes. Cet événement permet une approche différente et pédagogique pour les petits avec son cadre extérieur et original.

Le changement de lieu permet en effet d'apprendre dans un contexte différent de l'école. "Être en extérieur va attiser leur curiosité, on cherche à les faire participer et ce climat va favoriser l’apprentissage", exprime Mathieu Belay. 

La biodiversité y trouve toujours son compte.

Le jardin est aussi vecteur de calme, de déconnexion et de paix. "Le jardin permet d’être dans un bien-être au quotidien", affirme-t-il. Aujourd’hui, les médecins font d'ailleurs le constat d’un "syndrome de manque de nature" selon le Réseau École et Nature. "C'est un vrai problème de santé publique à cause de ce manque avec un éloignement des espaces verts et l’augmentation du temps d’écrans", développe Mathieu Belay.

Les jeunes ont aussi la chance dans certains ateliers de découvrir le monde du potager, une pratique saine et bénéfique qui permet notamment une forme d'activité sportive.

Remettre la nature au centre de l'éducation

"Le végétal n’est pas seulement décoratif, c’est l’une des solutions au changement climatique", affirme Jean-Sébastien Griffaton. Les semenciers, paysagistes et fleuristes, dans leur quotidien, sont informés du changement climatique et des difficultés environnementales. Ils ont fait le choix donc d’avertir et de sensibiliser le plus grand nombre. 

Jardiner sensibilise les jeunes enfants à la biodiversité, à l’écologie et au développement durable. Les intervenants de la Semaine du jardinage pour les écoles abordent des solutions concrètes qu’ils mettent déjà en place dans leur jardin comme la récupération de l’eau de pluie, le recyclage de déchets verts dans le compost, l’organisation calculée des plantes dans un potager, les engrais et les répulsifs d’insectes naturels. 

Jean-Sébastien Griffaton précise qu'il existe différentes associations qui prescrivent l'hortithérapie, afin de soigner le manque de nature par la motricité fine et le mélange des âges. Les enfants apprennent aux grands-parents et parents d’autant plus que 80 % des jardins en ville appartiennent à des particuliers selon Mathieu Bellay, codirecteur du réseau FRENE.