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500 sites naturels à protéger dans les Hauts-de-France : le défi du Conservatoire d’espaces naturels
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500 sites naturels à protéger dans les Hauts-de-France : le défi du Conservatoire d’espaces naturels

Un article rédigé par Honorine Soto - Anne Henry - RCF Hauts de France, le 17 mai 2023  -  Modifié le 17 mai 2023
Commune planète • RCF Hauts de France 2022, année clé dans le rechauffement climatique de la région

Le Conservatoire d’espaces naturels (CEN) Hauts-de-France a pour mission première de préserver les 18 000 hectares d’espaces naturels de la région. Réchauffement climatique oblige, les enjeux se multiplient.

Vincent Santune Directeur du Conservatoires d'espaces naturels Hauts de France Crédit RCF Hauts de France  Anne Henry Vincent Santune Directeur du Conservatoires d'espaces naturels Hauts de France Crédit RCF Hauts de France Anne Henry

« Quand je suis né il y a 50 ans, je n’aurais jamais pensé avoir des alertes sécheresses aussi régulières comme aujourd’hui. » réalise Vincent Santune, directeur du Conservatoire d’espaces naturels (CEN) Hauts-de-France. Sécheresse mais aussi canicule récurrente ou encore disparition d’espèces sont devenues des réalités dans la région. « Il y a non seulement le changement climatique dont on ressent directement l’impact, mais il y aussi tout ce qui se passe en silence. En 40 ans, 10% des plantes indigènes régionales ont disparu. » précise le directeur. 


 

« On reste les parents pauvres des politiques publiques »

10 millions d’euros c’est le budget alloué au CEN pour préserver les 18 000 hectares d’espaces naturels des Hauts-de-France. « On reste les parents pauvres des politiques publiques. En comparaison, le budget pour les jardins du Luxembourg — qui représentent 25 hectares — est de 11 millions d’euros » affirme Vincent Santune. Cette enveloppe permet tout de même à l’association d’agir. Ainsi grâce à un partenariat avec le camp militaire de Sissonne (Aisne), cet espace est devenu l’endroit où l’on trouve le plus de papillons de jour dans les Hauts-de-France. Le CEN peut aussi se réjouir d’autres victoires : le castor est en train de revenir dans la région. 


 

La nature, une variable d’ajustement ? 

Régulièrement, le CEN est concerté en tant que garant de l’espace naturel. «Lors de projets urbains, on a encore parfois du mal à prendre en compte la conservation du milieu naturel » reconnait le directeur. C’est le cas pour le projet du Canal Seine-Nord, qui reliera Compiègne (Oise) à Aubencheul-au-Bac (Nord). Certes, ce dernier évitera 180 poids-lourds pour chaque passage de péniche, mais consommera beaucoup d’eau et aura de nombreux impacts sur la biodiversité. « Nous agissons dans ce projet comme lanceurs d’alerte afin de relever des points de vigilance sur les milieux naturels concernés » précise Vincent Santune. 


 

Devenir « sentinelles de la nature » 

« Prendre soin de la nature, c’est l’avenir de l’espèce humaine. Chaque citoyen peut y contribuer à son échelle personnelle ou via les associations régionales » rappelle le directeur. Il est possible de devenir bénévole au sein du CEN pour aider la préservation de la nature des Hauts-de-France via leur site internet. Mais devenir « sentinelles de la nature » commence aussi dans son jardin : en laissant par exemple des zones de refuge pour la biodiversité. 


 

Retrouvez ci-dessus Vincent Santune, directeur du Conservatoire d’espaces naturels (CEN) Hauts-de-France, dans le podcast « 2022, année clé dans le réchauffement climatique de la région » dans l’émission Commune Planète Hauts de France.

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RCF Hauts de France - Commune Planète
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Commune planète • RCF Hauts de France

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