Le Bhoutan, un pays en quête de bonheur (1/4)
Le Bhoutan, pays du Bonheur national brut ! Ce royaume de l'Himalaya coincé entre la Chine et l'Inde, est majoritairement bouddhiste. Thierry Lyonnet nous fait découvrir la beauté et la richesse culturelle de ce petit pays, grand comme la Suisse, en compagnie de l'un de ses plus grands connaisseurs français, le photographe écrivain Robert Dompnier, co-fondateur de l'agence Tirawa, spécialisée dans les voyages au Bhoutan. Depuis plus de 30 ans, il s'y rend régulièrement dans ce pays de 800.000 habitants.
©Thierry Lyonnet / RCF - Dzong de Paro
âUN PAYS SOUCIEUX DE PRÉSERVER SA CULTURE
À peine arrivé à Paro, sur l'unique aéroport international du Bhoutan, enchâssé entre deux montagnes, Robert Dompnier nous emmène dans le dzong de Paro, qui domine la vallée. Les dzong sont des forteresses qui accueillent à la fois l'administration du pays et un monastère bouddhiste. Celui de Paro a été construit en 1646.
Et ce qui étonne le plus quand on arrive au Bhoutan, c'est l'unité architecturale : on a l'impression que toutes les maisons anciennes ou moderne ont le même style. "Il y a cette volonté du gouvernement bhoutanais, explique Robert Dompnier, de préserver la culture et l'indentité du Bhoutan. Et cette culture passe à travers l'architecture, entre autres."
©Thierry Lyonnet / RCF - En compagnie de Robert Dompnier
Le Bonheur national Brut ?
À Thimphou, la capitale, se trouve le Centre d'études bhoutanaises et du Bonheur national Brut. Créé en 1998, ce centre a pour mission d'étudier et de préserver la culture bhoutanaise. Il est aussi chargé de développer et d'analyser le concept de Bonheur national Brut. À sa tête, un grand lettré, Dasho Karma Ura, qui nous explique les origines du concept.
©Thierry Lyonnet / RCF - Dzong et son pont couvert, caractéristique de l'architecture bhoutanaise
Pourquoi la Chine et l'inde n'ont jamais envahi le Bhoutan
Si la Chine a envahi le Tibet en 1950, et l'Inde le Sikkim en 1975, ni l'une ni l'autre de ces puissances n'ont envahi le Bhoutan. "Il y a d'abord il y a peut-être un facteur chance, les Bhoutanais appellent ça la protection de leurs divinités, ce qui est peut-être la vérité ?" Françoise Pommaret, ethno-historienne spécialiste du Bhoutan et chercheur au CNRS, a obtenu la nationalité bhoutanaise. Elle réside une grande partie de l'année à Thimphou, la capitale. "C'est un pays de gorges, très difficile à envahir", ajoute-t-elle.
La vie politique du Bhoutan explique aussi son indépendance. Une royauté "très forte", très incarnée, qui a "su tenir en respect" les Anglais. "Et lorsque l'Inde est devenue indépendante, ils ont négocié très habilement un accord avec l'Inde pour ne pas être un état vassal de l'Inde. Ce qui a permis au Bhoutan de rester un État indépendant."
©Thierry Lyonnet / RCF - Le sourire des jeunes bhoutanais
Émission en partenariat avec Tirawa
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