La nourriture, une information ?
Nos aliments sont un des piliers de notre santé et de bien-être ou de déséquilibres. Est-ce que notre nourriture serait plus que des nutriments ? Serait-elle aussi une source d'informations, non perceptible par nos 5 sens mais reconnue par nos gènes ? Comment cette source informationnelle peut-elle contribuer à notre santé ?
Bonjour à tous,
Cette chronique aborde la nourriture vue sous l’angle de ses apports informationnels tout aussi important que les nutriments qu’elle nous apporte. Il en va de même de l’attitude avec laquelle nous la consommons, de la manière dont elle est cultivée, élevée, nourrie, traitée. Un vaste sujet dont nous ne soulèverons qu’un aspect du voile.
La nourriture est un des supports de la vie, nous le savons mais elle n’est pas forcément appréciée à sa juste valeur. En effet, au-delà de son rôle bien défini d’être la source d’énergie, de construction et de maintien de notre structure corporelle, de nouvelles découvertes aux frontières de la science révèlent que la nourriture est aussi une source puissante d’informations.
Comme vous le savez peut être maintenant, tout est information, tout est énergie, en tout cas c’est ce que démontrent les recherches depuis près de 100 ans et surtout dernièrement.
Est-ce que notre nourriture est aussi une information et aurait-elle un rôle encore plus pertinent ?
En tant qu’objet de notre intérêt plusieurs fois journalier, l’alimentation est un topique à la fois presque banal comme particulièrement sacré, ce sacré transmis par les traditions anciennes et aussi par la tradition chrétienne notamment avec l’Eucharistie, la Cène, le Bénédicité et autres évènements liés à la vie de Jésus.
Dans nos sociétés dites modernes, évoluées, les aliments sont plutôt vus sous un angle économique, comme une nécessité et leur valeur nutritionnelle comme source de notre survie physique.
Sur ce dernier point on apprécie leur composition en macro et micro nutriments, les calories, etc., dimensions purement mécaniques où l’essence même des aliments n’est pas envisagé.
Les aliments ne sont pas vus comme possesseur d’une force vitale, et ils sont encore moins considérés comme sacrés.
Ce qui est sacré est par définition sain, pur.
Ce qui est sain est par extension connecté à soigner, à nous rendre à la santé ou maintenir cette santé, cela implique donc que l’aliment a la capacité de nous rendre entier.
N’avez-vous pas remarqué que lorsque nous n’avons pas la santé ou que nous ne nous sentons pas en santé, il nous est difficile d’être pleinement entier ?
Si abordez les aliments comme sacrés, pour rendre entier, semble pseudo scientifique, considérons alors comment la Nature désigne notre premier repas. Repas que le nouveau-né absorbe normalement pour la 1ère fois : la tétée ; tétée qui porte à la fois une signature physique, nutritionnelle, émotionnelle, thermique, génétique et spirituelle.
En partant de ce postulat, ne trouvez-vous pas que les aliments peuvent et ne devraient plus être réduit à juste de la simple biochimie ?
Pour preuves :
- Si nous creusons encore plus profondément, nous découvrons que ce topique est hautement cérébral. Le simple acte de manger, passe par des processus cérébraux, la phase céphalique nutritionnelle, processus qui agissent tant sur le contrôle du goût des aliments, que notre comportement alimentaire.
- S’y ajoutent une composante affective attachée aux sensations données par l’aliment et des variantes selon le patrimoine génétique, l’état énergétique du consommateur et son histoire alimentaire,
- Ne manquons pas d’y ajouter les effets placébo et nocébo aux impacts puissants ainsi que nos intentions, notre sens de la gratitude, ingrédients oubliés par une certaine science réductionniste et mécaniste.
Tout ceci agit sur la quantité (contrôle quantitatif régulateur) de la prise alimentaire, et affecte profondément notre capacité digestive et d’assimilation.
On peut se rendre compte déjà que l’alimentation est alors plus que de simples molécules chimiques.
Un esprit curieux va chercher à comprendre comment la nourriture peut nous rendre entier ? Et aussi que signifie « être entier » mais ceci est un autre thème…..
Allons encore plus loin dans le terrier du lapin ...
Comment les atomes possèdent un tel pouvoir pour soutenir l’espèce humaine ? Comment le pain est-il transmuté en chair et en sang ?
Peut-être est-ce l’information, l’intelligence dans l’aliment qui pourrait aider à expliquer une partie de ce mystère ?
Dans le langage des oiseaux, le mot information signifie « en formation » ie mettre en forme, cette compréhension apporte un éclairage aux concepts conventionnels considérant l’aliment composé uniquement de molécules et d’atomes.
Les aliments vus sous différents angles :
- Les aliments vus sous l’angle mécaniste, newtonien, est valide en partie, c’est de la matière quantifiable, mesurable, avec des propriétés organoleptiques, micro nutritionnels, etc. donc tout un ensemble de propriétés dites objectives.
- Cependant on n’en mesure pas le goût car c’est une variable subjective.
- Quant à l’énergie des aliments c’est la capacité de ceux-ci à donner des calories, c'est-à-dire de la chaleur pour faire fonctionner notre corps.
On va présumer aussi que les données subjectives sont indépendantes tant sur le plan des appareils de mesure, que des personnes qui les ont faites.
Cet ensemble d’informations n’est pas considéré comme « informationnelle » pour l’ADN et n’est pas appréhendé comme capable de modifier ou contrôler l’expression des gènes.
Le monde subatomique :
Dans le monde subatomique, la matière est aussi de l’énergie, de l’information, de la lumière en mouvement perpétuel et inversement, donc tout un ensemble de potentiels à ne pas sous-estimés.
En examinant le monde subatomique, l’infiniment petit, particule et énergie sont l’un ou l’autre et les deux à la fois.
On a découvert que des aliments contiennent des groupes méthyl c'est-à-dire un atome de carbone lié à 3 d’hydrogène capables de mettre en silence des gènes.
Par exemple, la folate, la B12, la bétaïne ou le curcuma peuvent littéralement inhiber l’expression de gènes spécifiques, donc informer l’ADN.
Comment les aliments communiquent-ils ?
1- Ces découvertes sur le rôle épigénétique de la nutrition ouvrent tout un champ de nouvelles recherches incluant la nutri-génomique qui observe les interactions entre nutriment et gène.
La nutri-génomique est une nouvelle discipline réunissant la bio-informatique, la nutrition, la biologie moléculaire, la génomique et l'épidémiologie.
En très peu de temps, la nourriture est devenue intéressante pour les généticiens, les biologistes et les professionnels de la santé car elle est un vecteur informationnel qui peut affecter, et dans certains cas contrôler l’expression de gènes.
"La bio médecine devient un nouveau Graal" dit SAYER JI, fondateur du site « green med info.com », site qui regroupe des milliers d’études sur la santé, et un des examinateurs des publications du Journal International de nutrition humaine et de médecine fonctionnelle.
2- Les aliments contiennent aussi des informations pour l’ADN, mais aussi pour des ARN non codants qui comme les groupes méthyl sont capables d’altérer l’expression de l’ADN.
On estime qu’il y a environ 100 000 différents sites dans le génome humain capables de produire de l’ARN non codant, éclipsant nos environs 25 000 gènes codants.
Ces ARN non codants orchestrent l’expression de la plupart de nos gènes et sont largement responsable au maintien de notre intégrité génétique et épigénétique.
3 - Il y a des recherches très pointues. In fine, on montre que les aliments étudiés « parlent » en quelque sorte à nos cellules en régulant l’expression génétique et ont des effets thérapeutiques significatifs via les exosomes contenus dans les aliments.
Qu’est-ce que les exosomes ?
Ce sont des vésicules de la taille d’une nanoparticule. Ces exosomes sont le mécanisme par lequel nous sommes intimement interconnecté avec tout le vivant.
Les chercheurs disent que ce qu’ils ont trouvé montre que ces exosomes présents dans les fruits et les végétaux révèlent une stratégie auparavant non reconnue par laquelle les plantes communiquent, avec les cellules des êtres vivants qui s’en nourrissent comme les mammifères, au niveau du tube digestif, en particulier avec les macrophages contenus dans nos intestins et les cellules souches.
Le tissu même de notre corps à la fois moléculaire et informationnel a évolué intimement avec toute une variété d’aliments clés dont les exosomes aussi vitaux pour nous que les vitamines et autres nutriments. Ils sont capables d’une grande variété de processus complexes au sein même de notre génome.
Ceci pourrait aussi expliquer le mystère de certains fruits ou épices, comme par exemple le curcuma qui a plus de 600 bénéfices santé et qui peut moduler l’expression de milliers de gènes en même temps.
Ces recherches ouvrent la voie à une toute nouvelle avenue d’études :
- comment le royaume des plantes interagit avec le nôtre
- et comment on peut utiliser ces agents pour des effets thérapeutiques.
Les chercheurs pensent que cela pourrait expliquer en partie pourquoi les personnes qui consomment une grande variété de végétaux sont en meilleure santé.
4 - Il y a aussi un autre mécanisme de transport et de transfert d’informations des aliments via des schémas de pliage des protéines.
Pour faire simple de quelque chose de compliqué, il est possible que les aliments voient le pliage de leurs protéines modifiés selon la manière dont ils ont été cultivés, préparés, d’où un très large éventail de ces protéines transportant différents types d’informations biologiquement vitales.
On se rend compte qu’un aliment a donc plusieurs niveaux, strates pour mieux comprendre et appréhendé sa dimension nutritive.
Ces récentes découvertes supportent le concept que selon la qualité et les différentes sortes d’aliments que nous consommons nous sommes impactés. Ceci est d’importance pour la destinée biologique de l’ADN de notre génome.
Toutes ces découvertes permettent de mieux saisir combien il est vital de préserver le vivant. Avec l’avènement d’une alimentation industrielle qui « ressemble à », mais qui est bourrée de chimie et qui est parfois même totalement de synthèse, nous souffrons de toute une série d’incompatibilité biologique aux effets délétères.
Alimentation : microbiote et enzymes :
En reconnaissant le rôle de notre microbiome via l’alimentation, nous approfondissons encore plus la nourriture comme information.
En fait le microbiome, c'est-à-dire l’ensemble de notre flore, pourrait être considéré comme un des contributeurs des plus importants.
Les patrimoines génétiques des bactéries, et des micro-organismes contenus naturellement dans les aliments crus et poussés sainement représentent une vaste bibliothèque biologique d’informations significatives.
Certaines de ces informations interagissent avec notre microbiome apportant une extension à nos capacités génétiques indirectement.
Par exemple, une étude récente a révélé que les japonais pouvaient assimiler et digérer un certain type d’hydrate de carbone grâce à une enzyme contenue dans une bactérie marine d’une algue qu’ils consomment, alors que génétiquement ils ne sont pas équipés à digérer ce type d’aliment.
Image source : https://blog.longnaturalhealth.com/digestive-enzymes-thera-zyme-pan/
En fait le génome humain contient seulement une matrice génétique pour 17 enzymes alors que notre flore contient des informations génétiques capables de produire des 100aines d’enzymes différents qui sont capables de dégrader des milliers de différentes sortes d’hydrates de carbone, et même de produire des vitamines et autres composés biologiques essentiels.
Et l’eau ?
On ne peut pas finir sans parler de l’eau qui joue un rôle important. On sait maintenant que l’eau transporte de l’information et de l’énergie, l’eau est partie intégrante de notre biologie et celle de nos aliments.
En transmettant de l’information, l’eau apporte et détermine une structure, c'est-à-dire des fonctions biochimiques et autres à l’environnement qui la contient. Au final cela nous impacte.
Manger en conscience ?
Même si on n’a pas tout compris, il me semble important, en tout cas cela l’est pour moi, d’être conscient que nos aliments sont du vivant pour le Vivant, qu’ils relèvent et contiennent la Création et participent à la création. Ils baignent dans un champ informationnel qui dépasse notre entendement et qu’il n’est pas besoin de recherches scientifiques et de l’aval d’une certaine science pour percevoir cela, même si cela peut satisfaire notre curiosité ou une certaine compréhension.
Une vidéo qui pourrait vous plaire : "La façon de se nourrir aide le travail spirituel" de Omraam Mikhaël Aïvanhov
Le Bénédicité des chrétiens tout en rendant grâce pour les aliments, pour le Vivant, en adéquation à la santé de notre biologie, relève de cette compréhension.
Cultiver, récolter, préparer le repas, présenter les aliments, faire intervenir ses 5 sens, sa gratitude, accueillir l’aliment comme à la fois source de maintien de notre santé et de plaisir, mâcher, l’état d’esprit dans lequel nous sommes et mangeons, notre environnement, etc., relèvent du sacré et sont des sources informationnelles qui nous affectent certainement au-delà de ce que nous sommes à même d’envisager, même si les propriétés nutritives d’un aliment ne peuvent pas être remises en cause.
On ne peut pas comparer par exemple une salade génétiquement modifiée ou non, poussée hors sol, dans un environnement hors nature, nourrie avec des produits de synthèse et une salade de son jardin cultivée avec respect et sainement. Toutes les deux auront sur le plan de la matière les mêmes nutriments, certainement en quantité et qualité différentes mais sur le plan informationnel on ne peut pas les comparer.
Il en est de même pour une formule de lait pour bébé et le lait de la mère, ils contiennent la plupart des mêmes nutriments mais ils sont à des années lumières au niveau informationnel.
Pour conclure :
- Un vieil adage énonce « Tu deviens ce que tu manges ».
- Et Thomas EDISON a dit une vérité plus vraie que jamais : « Le médecin du futur ne donnera pas de médicament mais guidera son patient à s’intéresser à prendre soin de lui, à son alimentation, aux causes et à la prévention de la maladie ».
- SAYER Ji : « D’une certaine façon tant que nous n’avons pas compris la vraie nature des aliments et comment leur part invisible alimente notre conscience elle-même nous ne serons pas capable de comprendre notre propre nature et destinée ».
Nos aliments sont de la Lumière vivante, pas seulement de la matière. En y mettant la conscience et de la gratitude, chaque repas devient aussi l’occasion de se lier au Principe de Vie, d’échanger avec les mondes visibles et invisibles et d’en faire une fête.
Belle et douce semaine à tous dans la paix du cœur.
Des sources et références :
https://www.orthoacademie.com/la-nourriture-est-une-information/
https://www.greenmedinfo.com
https://www.alternativesante.fr/vieillissement/nutrigemonique-proteger-son-adn-des-mutations-depuis-son-assiette
https://www.futura-sciences.com/sante/dossiers/genetique-nutrigenomique-votre-assiette-1570/
https://passeportnutrition.org/innovation/nutrigenomique-voie-de-lavenir-ou-realite-a-nos-portes/
http://www.orthodiet.org/fr/limpact-de-lalimentation-sur-limplication-des-arn-non-codants-des-vesicules-extracellulaires-et-du-microbiome-intestinal-virome-dans-linitiation-et-la-progression-du-cancer-colorectal
RCF vit grâce à vos dons
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !