Connaissez-vous le Kintsugi ou l'art de la résilience?
Découverte de l'art du Kintsugi ou de la résilience : comment faire de nos cicatrices notre force?
Le kintsugi ou l’art de la résilience
Que faites-vous de votre vaisselle ou vase ébréché ?
Vous jetez l’objet? Vous le réparez ? Si vous choisissez la deuxième option c’est que vous étiez déjà dans la tendance de la tradition du Kintsugi sans le savoir !
Non, il ne s’agit pas d’une nouvelle sorte de thé à la mode ni d’un art martial confidentiel !
Initialement, Il s’agit d’un art japonais datant du XVème siècle, qui consiste à souligner d’or pur les cicatrices d’un objet brisé. Ainsi, au lieu d’être jeté, l’objet est encore plus beau après son accident…
Au-delà de la beauté évidente et sublime des objets réparés avec cette méthode, cet art est bien sûr une métaphore évidente de la résilience. Car, paradoxalement, les objets sont magnifiés d’avoir été cassés, et la laque utilisée les renforce : on dit qu’un kintsugi est plus résistant qu’avant sa blessure… Certains puristes n’hésitant pas à vérifier la force de la réparation en jetant sur le sol le kintsugi une deuxième fois !
Quel joli symbole de la guérison : dans la vie aussi, ce qui ne tue pas rend plus fort et nos épreuves sont porteuses d’expérience.
Dans l'art du Kintsugi, chaque faille et chaque cicatrice raconte l'histoire de l'objet cassé...
Le Kintsugi fait partie du courant de pensée du « Wabi Sabi » (Wabi : humilité face aux phénomènes naturels ; Sabi : ce que l’on ressent face au travail du temps ou des hommes). Il s’agit d’apprendre à voir la beauté paradoxale qui réside dans les choses humbles et leurs imperfections.
En acceptant de s’ouvrir au Wabi Sabi, on va à contre-courant des modèles standardisés et artificiels modernes. Le Wabi Sabi invite au contraire à la contemplation, et au détachement par rapport à la perfection.
Il souligne le caractère irréversible du temps qui passe et l’aspect éphémère de toute chose, et appelle à apprécier l’humble beauté des choses simples, patinées par les années et les épreuves…
Il existe d’autres illustrations de « l’esprit Kintsugi » en vogue actuellement :
- Par exemple le tatouage corporel pour sublimer les cicatrices comme la mastectomie ou autre ;
- En décoration on peut utiliser ce principe pour sublimer une fissure dans un mur (exemple restaurant Anahi à Paris)
- Le Dispatchwork est un jeu collaboratif mondial initié par l’artiste allemand Jan Vormann. Il s’agit d’une interprétation modernisée de l’art du Kintsugi, les joueurs, présents en réseau à travers le monde, remettent de la couleur dans la ville en « Kintsuguant » les trous et cicatrices urbaines avec de joyeux Legos…
- Toute la tendance upcycling/recyclage, repair café va dans ce sens également !
Parce qu’il est une parfaite métaphore de la vie, avec ses blessures, ses épreuves, et ses renaissances l’esprit Kintsugi à une portée universelle.
Et vous, ce symbole vous parle-t-il ? Avez-vous parfois l’impression d’être un Kintsugi vivant, plus beau et plus précieux d’avoir été brisé ?
Alors, prenez soin de vous et de vos fêlures car ce sont elles qui font votre beauté !
Pour aller plus loin un peu de lecture :
Kintsugi – L’art de la résilience
Kintsugi Wellness: The Japanese Art of Nourishing Mind, Body, and Spirit
Kintsugi: Embrace your imperfections and find happiness – the Japanese way
de Joëlle Iland, coach & formatrice.
Retrouvez le podcast dans le 13.10 sur RCF Liège.
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