Amnesty International, le Service international pour les droits de l’Homme, Reporters Sans Frontières ou encore l’Organisation mondiale contre la torture… Plus de 150 personnes représentant des dizaines d’ONG du monde entier se retrouvent à Paris du 29 au 31 octobre pour le Sommet mondial des défenseurs des droits humains.
Les défenseurs des droits humains ont été officiellement reconnus pour la première fois en 1998 par l’Assemblée générale des Nations-Unies. Il s’agit selon la définition officielle "de personnes qui agissent pour la défense et/ou la promotion des droits humains au niveau local, national, ou international, sans recourir à la haine, à la discrimination ou à la violence ni en faire l’apologie".
Le sommet qui s'est ouvert à Paris lundi sera l’occasion de faire un bilan des deux dernières décennies et d’éclairer la situation actuelle des défenseurs des droits humains. Ils veulent particulièrement appeler la communauté internationale à renforcer ses engagements pour leur protection, mettre en valeur leur travail et faire mieux connaître les menaces auxquelles ils sont confrontés.
3.500 défenseurs des droits humains ont été assassinés dans le monde depuis la déclaration des Nations-Unies de 1998. Les défenseurs des droits humains qui participeront à ce Sommet vont pouvoir rencontrer, débattre et travailler avec les organisations de droits humains, plusieurs représentants d’Etat, l’ONU et le secteur privé. Nicolas Krameyer d’Amnesty International.
Depuis 20 ans, les menaces contre les droits humains ont évolué. Pas seulement dans les pays émergents mais aussi dans les démocraties historiques. Les défenseurs des droits humains veulent dénoncer ce qu’ils appellent "le rétrécissement des espaces de la société civile" dans certains pays qui selon eux attaquent "frontalement les droits à la liberté d’opinion, d’expression, d’association et de rassemblement pacifique". Et cela dans des pays qui se déclarent démocratiques
Ce sommet des défenseurs des droits humains sera l’occasion d’évoquer de très nombreux sujets comme la situation des prisonniers politiques mais aussi l’actualité des droits des femmes dans le monde. Ce dernier sujet est d'ailleurs une priorité pour la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme.
Il sera enfin question des droits environnementaux et des droits des peuples autochtones dans des endroits du monde où ils sont menacés comme l’Amérique du Sud ou l’Afrique. De nombreux représentants de ces régions seront à Paris cette semaine pour témoigner de ce qu’ils vivent.
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