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Shoah: les collégiens des Alpes-Maritimes face à l'immensité du drame
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Shoah: les collégiens des Alpes-Maritimes face à l'immensité du drame

Un article rédigé par Stèvelan Chaizy-Gostovitch - RCF Nice Côte d'Azur, le 15 décembre 2022  -  Modifié le 15 décembre 2022
L'info de la Côte d'Azur Shoah: les collégiens des Alpes-Maritimes, passeurs de mémoire

Chaque année, 800 collégiens des Alpes-Maritimes bénéficient d'une journée bien plus précieuse qu'un cours d'une heure d'Histoire: ils visitent les camps d'Auschwitz. 

Les collégiens maralpins écoutent la visite du camp de concentration d'Auschwitz I devant l'inscription en allemand «Arbeit macht frei» (Le travail rend libre) - Alejandro Martinez Gonzalez / Collectif DR Les collégiens maralpins écoutent la visite du camp de concentration d'Auschwitz I devant l'inscription en allemand «Arbeit macht frei» (Le travail rend libre) - Alejandro Martinez Gonzalez / Collectif DR

Des "ambassadeurs" qui ont choisi de venir car ils sont "22 par collège" à pouvoir se rendre sur place. Un "Voyage de la Mémoire" comme le département des Alpes-Maritimes en organise régulièrement depuis 2003. Voilà ce qui attend les élèves. Pour être dans l'avion, il faut prouver sa motivation "par une lettre" remise au professeur. C'est ce que nous explique Gaëlle Frontoni, vice-présidente du conseil départemental des Alpes-Maritimes en charge de la mémoire.

 

En apprendre plus sur la Shoah

 

Le voyage sera court et rythmé. Il va être éprouvant aussi. Les 180 élèves qui prennent place dans l'avion, sur le tarmac de Nice, sont encore dans l'insouciance d'une journée peu ordinaire. Ceux de Breil-sur-Roya se sont même levés à 3h du matin. 6h, tout est ok, départ pour Cracovie. Maël veut "en apprendre plus sur ce qu'il s'est passé dans les camps" et nous explique que sa grand-mère "était dans la Résistance" et a été déportée.

 

C'est important de ne pas oublier le passé

 

Pour se rendre à Oświęcim en Pologne (Auschwitz en allemand), en décembre, mieux vaut être bien couvert. Les visites se font dans le froid et la pluie. 5 degrés le jour de la visite. Une météo clémente bien loin des hivers glacés de la guerre. Noah explique ce qu'il voit, "les dortoirs, les conditions de vie. C'est important de ne pas oublier le passé et de garder ça en mémoire.

 

Visuel RCF

 

Matérialiser l'inimaginable

 

Essayer de matérialiser l'inimaginable à travers une visite, cela peut aussi passer par les objets qui montrent la vérité nue: les valises, les cheveux des déportés collectés, les boîtes de poison utilisées dans les chambres à gaz: les collégiens observent, écoutent, prennent aussi des photos. Emma explique "avoir appris beaucoup" et ne pensait pas "que l'on pouvait atteindre une cruauté aussi haute, c'est horrible à voir, les chaussures des enfants, c'était dur." dit la collégienne. Une exposition numérique et papier est prévue au collège de l'Eau Vive à Breil-sur-Roya.

 

 

Les autres collèges travaillent aussi sur une restitution. Daniel Wancier responsable de Yad Vashem pour la Côte d'Azur, a discuté avec les élèves tout au long de la visite. Une présence précieuse. Ce rescapé de la Shoah explique qu'il faut "voir la réalité pour se rendre compte de l'immensité du drame" réalisé par des êtres humains. "On a tué de façon industrielle" donc "il faut le voir" explique Daniel Wancier qui a rendez-vous dans les classes pour approfondir et donner des précisions à ceux qui sont devenus à leur retour à Nice, des passeurs de mémoire.

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
L'info de la Côte d'Azur

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