Accueil
Rendre la vie vivante
Partager

Rendre la vie vivante

RCF Anjou,  -  Modifié le 7 septembre 2020
Beaucoup d’initiatives conjuguent leurs élans en direction de l’écologie, du combat contre le réchauffement climatique et de la lutte pour la sauvegarde de la biodiversité. Ces élans dépassent toutes les frontières, géographiques, culturelles, religieuses, comme le montre la rencontre avec le pape, jeudi dernier, d’une délégation de quinze personnalités très diverses conduite par Mgr Éric de Moulins-Beaufort…
podcast image par défaut

Juliette Binoche confie : « Je ne suis pas catholique, j’aurais aussi dit ‘oui’ pour un groupe qui serait allé rencontrer le Dalaï-Lama, parce que ces consciences universelles ont une influence pour alerter sur l’urgence climatique sur le plan universel. » (Le Figaro, 2 septembre 2020). Quant à Pablo Servigne, coauteur du best-seller Comment tout peut s’effondrer (2015), il pense que la pandémie actuelle « appelle à renforcer les solidarités, le local, l’autolimitation et l’autonomie » (Le Monde, 10 avril 2020), et en partant à Rome, il souligne : «je suis venu dans l’esprit de ‘Laudato Si’, texte remarquable, et dans un esprit de dialogue pour sortir de nos clivages et de nos étiquettes. L’Église catholique n’est pas la seule religion sur ce terrain de l’écologie mais elle a de l’influence. Je suis à demi colombien et je suis notamment frappé par le lien que François a su tisser avec les peuples indigènes de l’Amazonie qu’il faut protéger » (Le Figaro, 2 septembre 2020). 

La délégation comprenait aussi deux économistes bien connus, Gaël Giraud, jésuite, et Elena Lasida, professeure à l’Institut catholique de Paris. Celle-ci souligne l’importance des rencontres multiples que permet un tel voyage, entre personnes si différentes : « ce n’est pas seulement le fait de rencontrer le pape, mais tout ce que cela génère de rencontres dans le groupe. [...] C’est improbable et c’est très beau, car c’est exactement ce qu’il y a derrière l’écologie intégrale, selon moi, qui est, au fond, un déplacement, un décentrement, une invitation à sortir. Pour de vrai, nous nous mettons en mouvement ensemble, nous créons des liens, à l’image du tout est lié de Laudato si’, avec l’idée qu’il y a aujourd’hui de la place pour faire du nouveau. » 
Cette rencontre à Rome est aussi un message pour nous tous. Dans ce temps de crises multiples et de pandémie, il ne faut pas nous recroqueviller, mais au contraire, il faut entendre l’appel à rendre la vie vivante, à traverser les frontières de nos peurs, à prendre soin les uns des autres dans la rencontre et dans l’action, autrement et dans l’élan, pour répondre à la crise écologique. À coup sûr, une telle mobilisation pour rendre la vie vivante procure de la joie.

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

© RCF Anjou
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Carte blanche de Pierre-Georges, entrepreneur social

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

  • Ce don ne me coûte que 0.00 € après déduction fiscale

  • 80

    Ce don ne me coûte que 27.20 € après déduction fiscale

  • 100

    Ce don ne me coûte que 34.00 € après déduction fiscale

Faire un don