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Pèlerinage national de l'Assomption : vient-on à Lourdes pour espérer un miracle ?
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Pèlerinage national de l'Assomption : vient-on à Lourdes pour espérer un miracle ?

RCF, le 12 août 2022  -  Modifié le 13 août 2022
L'Invité de la Matinale Le sens du Pèlerinage national de Lourdes, par le Père Benoit Grière, supérieur général des Augustins de l'Assomption

La 149e édition du Pèlerinage national de Lourdes a commencé ce jeudi 11 août. 4500 pèlerins sont attendus dans la cité mariale, souvent associée dans l’imaginaire collectif aux guérisons miraculeuses. Faut-il croire au miracles ? Est-ce pour cela que l'on vient à Lourdes ? Réponses du Père Benoit Grière, supérieur général des Augustins de l'Assomption.

"Toute notre vie est un pèlerinage", rappelle le Père Benoît Grière, supérieur général des Augustins de l'Assomption ©GUILLAUME POLI/CIRIC "Toute notre vie est un pèlerinage", rappelle le Père Benoît Grière, supérieur général des Augustins de l'Assomption ©GUILLAUME POLI/CIRIC

 


Suivez le pèlerinage national de Lourdes sur RCF !

Le pèlerinage national de Lourdes 2022 a lieu du 11 au 15 août. RCF, partenaire de l'événement, diffuse la messe du 15 août en direct de Lourdes et vous propose une série de rendez-vous pour suivre l'actualité de ce grand rassemblement.

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Le pèlerinage de l’Assomption, de la reconquête catholique à la "diffusion du message évangélique"

 

Née en 1845, la congrégation des Augustins de l’Assomption a organisé dès 1873 son premier pèlerinage à Lourdes. Dans une France de la fin du XIXe siècle, il fallait "renouveler la France catholique", comme le dit le Père Grière. Les prêtres assomptionnistes ont lancé les pèlerinages "avec idée qu’il fallait reconquérir l’univers religieux, le symbolisme religieux pour faire des chrétiens et des catholiques fervents dans la société".

 

Aujourd’hui, on ne parle plus de "reconquête" chez les assomptionnistes - un terme "qui avait une connotation très contre-révolutionnaire", admet Benoît Grière. "Les temps ont bien changé… On parlerait d’évangélisation pour devenir ce que le pape François appelle des disciples missionnaires, disciples de Jésus Christ et missionnaires de l’Évangile". Le supérieur des assomptionnistes formule le vœu que ce pèlerinage œuvre à la "diffusion du message évangélique".

 

"Unité, vérité, charité" sont les trois axes au cœur de la vie des assomptionnistes, qui se nourrissent de la spiritualité de saint Augustin. Une congrégation qui a la spécificité d’être "christo-centrique", comme l'explique son supérieur général le Père Benoît Grière. "Le Christ est le cœur de notre spiritualité… Nous avons une dévotion pour la Vierge Marie même si celle-ci est seconde par rapport à notre amour pour le Christ."

 

 

Je crois à la possibilité des miracles mais je crois aussi à cette possibilité d’une grande solidarité qui se manifeste à Lourdes

 

 

Venir en pèlerinage à Lourdes, faut-il espérer un miracle ? 

 

Lourdes est souvent associée dans l’imaginaire collectif aux guérisons miraculeuses. "Je crois à la possibilité des miracles, dit le Père Grière qui est par ailleurs médecin, mais je crois aussi à cette possibilité d’une grande solidarité qui se manifeste à Lourdes." Cette année plus de 2000 hospitaliers bénévoles accueillent et accompagnent les pèlerins malades, handicapés ou âgés. Des pèlerins dont "la présence est importante parce que cela nous rappelle que le peuple de Dieu est un peuple composé de différentes personnes avec des limites et des forces qui sont très variables".

 

Dans la vie d’un chrétien, le pèlerinage n’est pas une parenthèse. Il ne dure pas que cinq jours dans une année mais il "continue dans les 360 jours restants". "Toute notre vie est un pèlerinage !" On vient à Lourdes pour "revivifier" sa foi, et les personnes malades ou âgées "nous rappellent notre fragilité humaine". "Et aussi ils sont des témoins de l’espérance."

 

Ce 149e Pèlerinage national de l’Assomption se déroule au cœur d’un été particulièrement éprouvant. Difficile de ne pas frémir quand les actualités ne sont qu’incendies, canicule, guerre en Ukraine et centrale nucléaire qui menace… Mais l’espérance chrétienne "n’est pas une espérance hors-sol", maintient le Père Grière. "Les chrétiens sont là pour témoigner, grâce à la résurrection de Jésus, que tous les renouveaux sont possibles… Nous sommes témoins de ce dérèglement climatique, de tout ce qui se passe, de cette montée des totalitarismes et de la ségrégation qui se fait aussi dans certains pays. L’espérance chrétienne est là pour nous rappeler que le mal n’a pas le dernier mot."

 

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
L'Invité de la Matinale

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