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L'heure est à l'Europe

RCF,  - Modifié le 26 mars 2019
​On n’est toujours pas fixé sur le sort du Royaume-Uni et de son rapport à l’Union européenne. La Grande-Bretagne décidera probablement de son sort européen en avril.
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Quelle que soit l’issue finale à cette histoire triste et compliquée d’une séparation, la décision anglaise montre que l’heure est à l’Europe, qu’on la quitte ou qu’on la défende. Nous vivons un moment européen. C’est le sort de l’Europe, bien plus que celle du Royaume-Uni qui se joue ici. 

L’Europe, on n’y croit plus. Partout dominent, non pas la conviction et l’espérance, mais le ressentiment et la frustration. Des passions tristes. C’est une expression à la mode… C’est une expression empruntée à Spinoza, qui, lui aussi, est à la mode. Elle dit que le politique est marqué de nos jours par des haines, des colères et un sentiment général d’incertitude et d’impuissance. 

Mais la passion politique la plus triste me paraît être la disparition du politique lui-même, sur la République, sur le pouvoir, la légitimité et la justice. La notion galvaudée de "vivre-ensemble" a fait disparaître ces questions, elle a dissout le politique dans le social, et le social dans l’existentiel. Il n’y a plus d’interrogation sur ce qui fonde la République, il n’y a plus que des règles de vie ensemble comme il y a des règlements de copropriété. 

Mais être citoyen n’est pas simplement vivre en bon voisin, la société est autre chose qu’un ensemble de copropriétaires. Elle demande de régler et de réguler les problèmes de liberté et d’inégalité, de sens civique et de respect des lois, ou d’interrogation sur la nécessité de les changer... 

Il faudrait préférer à cette notion de vivre-ensemble celle de bien commun. La notion de bien commun cherche à moraliser les choses : nous vivons ensemble, certes, mais vivons-nous bien ensemble ? Sommes-nous capables de définir et de défendre un bien qui nous soit commun, par-delà les individualismes et les intérêts égoïstes. 

Mais, là encore, on en revient à une question politique, qui exige une réponse politique : comment trouver avoir un destin commun ? Comment faire d’une sommes d’individus un Peuple, une République ? Voilà la question, voilà la passion qu’il nous faut susciter, raviver.

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