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Les organoïdes, un outil pour remplacer l'expérimentation animale ou pour se rapprocher de l'Homme ?
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Les organoïdes, un outil pour remplacer l'expérimentation animale ou pour se rapprocher de l'Homme ?

Un article rédigé par Paul Fonteneau - RCF Alsace, le 12 mars 2024  -  Modifié le 14 mars 2024
Épique Époque Les organoïdes, un outil pour remplacer l'expérimentation animale

Depuis quelques années, la recherche bio-médicale utilise des modèles d'organoïdes, des objets en 3D in vitro, qui ressemblent à des mini-organes. Mais sont-ils véritablement de bons modèles, et peut-on vraiment les utiliser sans aucune limite éthique ? 
 

© Patrick Fortuna © Patrick Fortuna

Dans le cadre de l'étude des pathologies et du développement de nouveaux médicaments, la recherche a besoin de modèles. Puisqu'une expérimentation sur l'Homme n'est pas envisageable, l'utilisation de modèles animaux était jusque-là largement plébiscitée, mais avec de nombreuses limites, aussi bien éthiques que fonctionnelles. Comment se rapprocher de l’humain, comment limiter l’expérimentation animale ?
 

Qu'est-ce que c'est qu’un organoïde ?

Comment on l’obtient ? Historique de la découverte. 

© DR

 

Quels sont les avantages de l’utilisation des organoïdes ? 

C’est un système complexe. On travaille en 3 dimensions. On peut partir de cellules humaines.

 

Quels sont les limites du modèle et comment le dépasser ?

Les organoïdes ne sont pas des organes "complets". Il manque les vaisseaux sanguins, le système immunitaire, etc. C’est pourquoi on a imaginé d’implanter des organoïdes sur une micro-puce électronique. Des dispositifs micro-fluidiques permettent de "perfuser" les mini-organes via des canaux microscopiques et de mesurer leur activité en temps réel. 

© DR

Ces techniques de microfluidique permettent d’améliorer le modèle :

 

  1.   Laboratoires sur puce (Lab-on-chip) et organes sur puce (Organ-on-Chip).
  2. On peut faire des co-cultures qui permettent de se rapprocher des conditions physiologiques.
© DR

Utilisation comme modèle pathologique

Différents modèles de pathologies neurologiques (sclérose en plaques ou glioblastome) sont en cours de développement.

Et quelle est la place de l'éthique dans tout ça ?

Il reste des questions auxquelles il faudra répondre :est ce que l’organoïde est vivant ? Est-ce qu’il peut avoir un ressenti ? À quel moment faut-il s’arrêter ?

Dans l'avenir, des méthodes de culture plus évoluées mêlant multi-organes-sur-puces, bio-impressions, robotisation et intelligence artificielle pourraient permettre d'obtenir des systèmes de plus en plus proches de l'organisme humain.

 

Les invitées :
Caroline SPENLÉ, Maîtresse de Conférences à l’Université de Strasbourg.
Céline BRAÏNI, Chercheuse à l’Institut du médicament de Strasbourg et à INOVARION®
Violaine LEROY, illustratrice


 

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© RCF Alsace
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Épique Époque

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