Dans un tel contexte, le quotidien La Croix débute lundi 22 octobre la publication de lettres aux catholiques qui veulent espérer. Des écrits que l’on doit à de grandes figures du catholicisme contemporain, qui tentent de trouver des pistes pour sortir de ce marasme, et de donner des raisons de continuer à cheminer avec l’Eglise.
Pour Guillaume Goubert, directeur du quotidien La Croix, ce n’est pas la première crise que l’Eglise traverse depuis la fin du concile Vatican II. "Elle a vécu des crises graves, autour de la liturgie par exemple, où on se souvient de l’affaire Gaillot par exemple. Mais cette crise là nous bouleverse profondément. Il a fallu beaucoup de temps pour voir cette réalité. Il a fallu du temps pour prendre conscience de ce qui s’est passé. Depuis une vingtaine d’années, l’Eglise de France a pris de nombreuses mesures pour éviter que de nouveaux cas se reproduisent, mais elle n’a pas pris assez en compte que les blessures héritées du passées appelaient une réponse de sa part" explique-t-il.
Le directeur du quotidien La Croix rappelle que l’affaire Preynat fut sans doute le déclic, en France. S’en sont suivies d’autres affaires, dans d’autres pays, avec encore plus d’ampleur. "Pour citer Denis Moreau, qui écrit dans nos colonnes ces jours-ci, citant lui-même l’Ecriture, la vérité vous rendra libre. Il faut regarder la vérité en face. On ne peut pas fuir cette vérité. Toute la difficulté que nous avons à La Croix, c’est que si on veut en parler bien, et ne pas répercuter des paroles accusatoires, il faut consacrer de la place à ces sujets. Et certains lecteurs nous le reprochent. Ce que nous comprenons très bien" ajoute Guillaume Goubert.
Face à cela, La Croix début la publication ce lundi d’une série de lettres aux catholiques qui veulent espérer. Chaque jour, un ou une intellectuelle€ écrit. "Nous n’avons pas eu de mal à les trouver. C’est quelque chose que nous avons pu constater dans d’autres circonstances. Nos lecteurs avaient besoin d’entendre des personnes dont le métier est de réfléchir, de trouver des mots. On a une série de dix personnalités, la plupart laïques, des profils très différents" lance le directeur du quotidien La Croix.
"L’Eglise a déjà traversé de multiples crises dans son histoire. Si elle ne portait pas quelque chose d’extraordinairement précieux, elle aurait déjà été détruite depuis longtemps. Ce trésor nous le portons dans des vases d’argile. Dans notre faiblesse humaine, nous avons tous les défauts, mais en même temps nous sommes porteurs d’un trésor. Et ce trésor est toujours là" précise Guillaume Goubert.
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