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Francois Nicolle

Un article rédigé par Simon Marty - RCF,  - Modifié le 13 mars 2021
L'enseignant chercheur au Conservatoire national des arts et métiers revient sur la gestion de la crise par le gouvernement, qui nécessite de prendre en compte l'intérêt général.
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Depuis le début de la pandémie, les choix du gouvernement sont scrutés à la loupe pour une foule avide de savoir dans quelle direction le pays s’engage alors que nous traversons une période remplie d’incertitudes. Mais sur quelle base le gouvernement agit-il ? Comment préserver nos intérêts ? Et qu’en est il de l'intérêt général ? Autant de questions posées à François Nicolle, enseignant chercheur au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM). 

La notion d'intérêt général en question

En mars 2019, le président Emmanuel Macron assénait son "quoi qu’il en coûte". Aujourd’hui certains citoyens ne retrouvent plus cette notion après un an de crise sanitaire. L’intérêt général se fait de plus en plus difficile à trouver. Une notion sur laquelle tout le monde n’est pas unanime, selon François Nicolle, enseignant-chercheur. En France, il y a une vision selon laquelle l’intérêt général doit transcender les intérêts particuliers. Cela pousse les décideurs à "essayer d’écouter chacun pour tenter d’arbitrer au mieux"

L'importance des groupes d'intérêt

Pour arbitrer, les décideurs doivent s’informer et s'entourer. "90% des décideurs publics souhaitent s’appuyer sur des études. La société se technicise”, affirme François Nicolle. “Ils s’appuient souvent sur des lobbies", poursuit-il, insistant sur le fait que la France n’a pas cette tradition des groupes d’intérêts. 

Avec les nombreux échanges avec les lobbies, "il y a un risque de survaloriser un intérêt particulier au détriment de l’intérêt général. C’est très difficile de choisir à travers ces indicateurs différenciés", prévient François Nicolle. Pour encadrer cela, il y a des outils pour davantage de transparence, notamment la loi Sapin II.

Le décideur public a intérêt à satisfaire l'intérêt général

Près de deux tiers des Français considèrent que les personnalités politiques font passer leur intérêt individuel avant l’intérêt général. "C’est un enjeu, confirme l’enseignant-chercheur. En sciences de gestion, on n’a pas une vision très utopiste du décideur public. Son intérêt principal, c’est sa réélection." Toutefois, selon François Nicolle, "on peut trouver qu’il y a un réalignement entre son intérêt et l’intérêt général. Il a intérêt à satisfaire l’intérêt général".

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
L'Invité de la Matinale
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