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EVANGILE DU 5 MARS LUC BOUGE
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EVANGILE DU 5 MARS LUC BOUGE

RCF Rennes,  -  Modifié le 5 mars 2021
​Voici l’héritier : venez ! tuons-le ! Mt 21, 33-46,
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Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire !
Dieu a tellement aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique,
afin que ceux qui croient en lui aient la vie éternelle.
Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire ! (Jn 3, 16)

En ce temps-là,
Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple :
« Écoutez cette parabole :
Un homme était propriétaire d’un domaine ;
il planta une vigne,
l’entoura d’une clôture,
y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde.
Puis il loua cette vigne à des vignerons,
et partit en voyage.
Quand arriva le temps des fruits,
il envoya ses serviteurs auprès des vignerons
pour se faire remettre le produit de sa vigne.
Mais les vignerons se saisirent des serviteurs,
frappèrent l’un,
tuèrent l’autre,
lapidèrent le troisième.
De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs
plus nombreux que les premiers ;
mais on les traita de la même façon.

Finalement, il leur envoya son fils,
en se disant :
“Ils respecteront mon fils.”
Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux :
“Voici l’héritier : venez ! tuons-le,
nous aurons son héritage !”
Ils se saisirent de lui,
le jetèrent hors de la vigne
et le tuèrent.
Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra,
que fera-t-il à ces vignerons ? »
On lui répond :
« Ces misérables, il les fera périr misérablement.
Il louera la vigne à d’autres vignerons,
qui lui en remettront le produit en temps voulu. »
Jésus leur dit :
« N’avez-vous jamais lu dans les Écritures :
La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d’angle :
c’est là l’œuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux !
Aussi, je vous le dis :
Le royaume de Dieu vous sera enlevé
pour être donné à une nation
qui lui fera produire ses fruits. »
En entendant les paraboles de Jésus,
les grands prêtres et les pharisiens
avaient bien compris qu’il parlait d’eux.
Tout en cherchant à l’arrêter,
ils eurent peur des foules,
parce qu’elles le tenaient pour un prophète.

Cette parabole parle de la relation entre le maître d domaine et sa vigne. Ce maître a
choisi sa vigne avec soin pour qu'elle soit vigoureuse et féconde. Il l'a plantée et il l'a
entourée de toutes les attentions nécessaires. Il a embauché des ouvriers spécialement
choisis et il leur a confié tout ce qui est à sa disposition pour elle : la clôture, le
pressoir, la tour.
La relation entre le maître et cette vigne est une relation de surabondance :
surabondance dans le soin, surabondance de fruits, surabondance de durée. Le seul
désir de ce maître, c'est de voir les fruits de cette vigne mûrir au temps favorable.
Mais les ouvriers ne veulent pas entrer dans cette logique de surabondance du don, où
l'on donne toujours plus pour recevoir toujours plus encore. Plutôt que de livrer au
maître les fruits de cette vigne et d'entrer avec ces fruits dans la joie de leur maître
(Mt 25, 21), ils les gardent pour eux. Ils se saisissent des fruits de la vigne du maître,
mais aussi de tout l'héritage, de tout ce qui appartient au fils de ce maître. Plutôt que
d'entrer dans cette logique du don sans mesure, les ouvriers entrent dans une logique
de convoitise sans mesure. Ils veulent devenir l'égal de leur maître (Gn 3, 5), à la
place de son fils. Cette voie ne peut conduire que vers la mort (Dt 15, 30) : ils tuent
le fils qui leur est envoyé.
Quelques lignes auparavant dans l'évangile de Matthieu, alors que Jésus est dans le
Temple en train d'enseigner, les anciens et les grands prêtres lui demandent : Par
quelle autorité fais-tu cela ? C'est exactement ce que disent les ouvriers : Par quelle
autorité nous demandes-tu de te livrer les fruits de cette vigne ?
Comme le disent les auditeurs de Jésus, ces ouvriers sont des misérables, des mauvais
parmi les mauvais. Eux qui ont voulu devenir l'égal du maître en tuant le fils, ils
seront tués à leur tour et la vigne sera confiée à d'autres ouvriers qui en livreront les
fruits au temps choisi.
La pierre rejetée des bâtisseurs est devenue la pierre d'angle. Jésus cite un psaume qui
célèbre la bonté et la fidélité du Seigneur pour toujours. Il y est dit : Dans mon
angoisse j'ai crié vers le Seigneur, et lui m'a exaucé, mis au large (Ps 117, 5).
Le maître n'a rien de plus précieux que cette vigne et cette vigne n'a rien de plus
précieux que son maître. Cette vigne ne peut se développer que dans l'abondance, que
dans la profusion. Les ouvriers l'ont encerclée, l'ont assiégée. Le maître l'a délivrée,
l'a mise au large.
Le Psaume l'affirme avec certitude : Le Seigneur est pour moi, je ne crains pas ; que
pourrait un homme contre moi ? Le Seigneur est avec moi pour me défendre, et moi,
je braverai mes ennemis (Ps 117 , 6-7).

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Temps Spirituel
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Temps spirituel (Rennes)

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