Espoir

Chère Sama, tout d’abord te dire combien ton rêve de devenir chanteuse en partant de ton petit village que tu as dû quitter mérite de se réaliser. Et, pour te faire une confidence, moi aussi j’aime chanter, c’est un moyen d’expression merveilleux.

Il y a une formule en français, qui consiste à dire d’une personne qu’elle est un espoir de quelque chose, de la chanson ici. C'est une personne que l’on considère capable d’atteindre au plus haut niveau son objectif, pour toi devenir chanteuse.

En fait, l’espoir, c’est un mot d’autant plus fort qu’il vient du verbe espérer, entré en langue française en 1050, venu du latin sperare, attendre, avoir bon espoir. Il a franchi les siècles en se renforçant.

En fait, quand en 1571, Maurice De La Porte évoque le mot « espérance ou espoir », il lui ajoute des adjectifs dont voici les plus beaux : Espérance enchanteresse, ferme, impatiente, ample, grande. Incertaine dit-il aussi, mais là c’est pour celles et ceux qui ne travaillent pas, car l’espoir se nourrit du travail : quand on a du talent, il faut bien sûr le cultiver pour qu’il devienne une certitude.

Je pense au mot d’un académicien, Jean Hamburger, qui disait ceci : « L’espoir est un breuvage, une boisson, de vie, le désespoir un poison. L’esprit humain a besoin d’espérer comme le corps de respirer. » Et cela tu l’as vraiment compris, chère Sama. Pour moi, c’est déjà certain, tu es « un espoir de la chanson ». Tu as été obligée de quitter ton village : eh bien tu vas prouver que tu es indestructible, en chantant. Bravo Sama.